Après une escale pluvieuse au refuge Rycerzowa dans les Beskides Polonaises pour diminuer la route, nous avons une matinée entière à occuper, en raison d’une météo qui pour l’instant ne s’arrange pas. Nous reprenons l’embranchement de la départementale, et passons la frontière non loin au dessus de Glinka ; c’est un passage frontière qui a ouvert récemment, et que peu de gens connaissent encore.
Nous poursuivons vers le Sud, et franchissons les villes de Dolný Kubín, Ružomberok et Vlkolínec (prononcer « vilkoliniets »).Vlkolínec est un village de montagne traditionnel classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, non loin de Ružomberok, sur les premiers contreforts des Velka Fatra. Les maisons sont toutes en bois, dans un état de conservation parfait, toutes peintes différemment de couleurs pastel. Le village monte le long d’une rue sinueuse où coule un petit ruisseau canalisé au centre. Quelques mamies viennent s’y approvisionner en eau potable. Vlkolínec est terminé, nous n’avons pas encore mangé, et nous ne savons trop quoi faire. Alors nous décidons de partir dès maintenant à la recherche de l’hébergement qui nous servira de point de départ, dans les Velka Fatra.
Ayant prévu une boucle sur trois jours autour des sommets les plus intéressants, il est évident que la boucle doit s’articuler autour de la vallée de Liptovské Revúce. Je n’ai aucune idée d’à quoi ressemble l’endroit, excepté que la quasi longueur de la vallée est constituée par 3 villages consécutifs, Vyśná Revúca, Stredná Revúca, et Nizná Revúca. Très original ! Littéralement « Revúca-d’en-haut » , « Revúca-du-milieu », et « Revúca-d’en-bas ».
Nous ne sommes censés rester qu’une nuit dans cette vallée, donc peu nous importe si l’endroit est pittoresque ou non ; toutefois, vu la difficulté avec laquelle j’ai cherché des renseignements sur Internet, je ne m’attends à rien d’exceptionnel.
Les 3 « Revúca » se révèlent être en fait une continuité d’habitations tout le long de la route remontant la vallée, mélangeant curieusement maisons secondaires et résidences tout court, de gens qui vivent ici. Des supérettes ça et là, des arrêts de bus. Nous nous demandons tous les deux la même chose : de quoi les gens peuvent-ils vivre dans la région ? Certes, quelques champs bordent les contreforts des collines, mais l’activité forestière semble prédominer sur l’activité agricole, et il n’y a aucune usine ni entreprise. Pourtant, l’endroit vit et ne semble pas frappé par le désœuvrement. Nous en concluons qu’une bonne partie de ces gens doit en fait travailler à Ružomberok.
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Notre stratégie consiste à monter jusqu’aux dernières habitations, et chercher en redescendant. Nous tombons ainsi sur le « Chata Horec », comme son nom l’indique, « chalet montagnard », qui en a tout sauf l’allure. Alors que nous entrons dans cette bâtisse anonyme, deux hommes d’un certain âge en costumes, à l’allure de maires du village, arrivent à la seconde près. Je les invite à passer en premier, mais ils déclinent ma politesse, se présentant comme les gérants, et nous font entrer avec galanterie. Cependant, à l’ouverture du cahier, il s’avère que c’est complet. Ceci nous surprend un peu, et nous commençons à nous diriger vers la Clio pour repartir vers le deuxième gîte que nous avions aperçu plus bas. C’est alors que le plus obèse des deux refait irruption, et pique un sprint « Attendez ! Attendez ! il reste une place ! »
Nous négocions, comme secrètement escompté, de pouvoir laisser la voiture garée en sécurité durant les 2 nuits suivantes. Elle sera garée devant la fenêtre des grands-parents, la maison d’à côté, qui ont toujours un œil sur ce qui se passe dehors ! En plus de ce service, le directeur de l’hôtel nous déploie une carte, et commente l’itinéraire que nous avons envisagé, y apportant ses remarques. L’une des portions de sentier est impraticable, pour cause d’exploitation forestière récente, et il nous montre un raccourci. Sans lui, nous n’aurions jamais pu le savoir.
Le soir, on nous prête les installations de la cuisine pour que nous puissions cuisiner nos provisions. Nous dînons à côté d’une colonie d’enfants, disons plutôt une grande famille. La maîtresse de maison, une cinquantenaire à l’allure un peu « actrice de série américaine des années 80 », court partout, tandis que quelques hommes , avachis dans leur chaise et égarés en conversations, finissent je ne sais quel apéritif. Tout le monde semble se connaître. Ambiance très « famille ».
A peine le soleil tombé, nous sommes pris d’un sommeil pressant, et tombons littéralement comme des masses sur les lits.