Safari à pied à Imfolozi Hluhluwe à la recherche des rhinocéros

Safari à pied à Imfolozi Hluhluwe en Afrique du Sud. Pendant 3 jours, nous cherchons les rhinocéros qui peuplent la réserve.

Focus Rando :Safari à pied à Imfolozi Hluhluwe à la recherche des rhinocéros
3 jours 3
Randonnée Etoile Bivouac
Campagne Mars, Avril, Mai, Juin, Juillet, Août, Septembre, et Octobre

Après deux jours de randonnée dans le Drakensberg, je poursuis ma découverte de l’Afrique du Sud  avec Allibert Trekking lors d’un safari à pied à Imfolozi Hluhluwe. Au programme, 3 jours de randonnée à la recherche des rhinocéros.

Premier safari

Après avoir passé la nuit à Santa-Lucia, petite station balnéaire du Kwazulu Natal, nous pénétrons dans la réserve d’Imfolozi-Hluhluwe sur le coup de midi. Après nous être installés dans le camp de MPila pour une nuit, nous partons en safari avec un ranger. La réserve d’Imfolozi Hluhluwe abrite les Big 5 : lion, léopard, éléphant, buffle et rhinocéros.

Nous sommes début mars. Cette période est propice à l’observation des oiseaux. Nous en verrons un grand nombre tout comme des impalas et des zèbres. C’est aussi à bord du véhicule que nous voyons nos premiers rhinocéros blancs.

L’animal a bien failli disparaitre d’Imfolozi Hluhluwe au milieu du XXème siècle. Pour sauvegarder l’espèce, l’opération Rhino est lancée dans les années 50. Aujourd’hui, elle est considérée comme un succès indéniable bien que la lutte contre le braconnage continue toujours, sans doute même avec plus de force face aux moyens développés par les braconniers. Quelle triste situation quand on sait que le braconnage alimente les croyances des asiatiques, principalement des vietnamiens et des chinois. En quoi la kératine qui compose la corne de rhinocéros permet de traiter les cancers et les troubles de l’érection ? En rien. Le braconnage du rhinocéros repose sur un non sens scientifique.

Face à face avec les rhinocéros

 7 km  3h00

Le point de rendez-vous pour les trois prochains jours de marche sur l’un des cinq iMfolozi Wilderness Trails  est le camp de Mndindini dans la Wilderness Area dépourvue de pistes et de visiteurs hormis les marcheurs. Mndindini est notre camp de base pour notre safari à pied à Imfolozi Hluhluwe.

Après la présentation du camp et le rappel des consignes de sécurité par notre ranger Rick Wilson nous partons en file indienne en le suivant à la trace. Rick, c’est un gars de la brousse. Il y a grandit toute sa vie. Le bush, c’est sa vie et il aime le partager.

Pour l’heure, nous le suivons à la trace ne souhaitant pas nous retrouver seul dans ce milieu que nous ne connaissons pas et qui reste hostile à nos yeux. Il nous fait monter sur une colline. Le bush est vert et les herbes sont hautes. C’est qu’il a beaucoup plu les semaines précédentes, ce qui ne facilite pas les observations mais rend le bush plus esthétique.

Nonto ferme la marche. Rick et Nonto sont des rangers assermentés ; ils portent un fusil armé. Pourquoi un fusil ? Pour la sécurité du groupe et la sienne. En 40 ans de vie de brousse, le gaillard n’a jamais utilisé son fusil car il connait les comportements des animaux, leurs habitudes et sait comment réagir en cas de danger. Voilà qui nous rassurent tous, nous qui sommes des amoureux de la nature et qui défendons la cause animale.

Nous allons approcher d’un point d’eau. Marchez en douceur, ne parlez pas, restons groupé. Il peut potentiellement y avoir des rhinocéros, des buffles, des éléphants ou tout autre animal.

Rick nous arrête devant un tas d’excréments de rhinocéros blancs. C’est ainsi qu’ils marquent leur territoire. Quelques dizaines de mètre plus loin, nous observons au milieu des arbres deux rhinocéros blancs. Troublés par notre présence, ils rebroussent chemin et s’enfoncent dans la forêt, s’arrêtent, dodelinent de la tête, hument l’air pour évaluer le danger que nous représentons. Nous les observons, je fais quelques photos.

Au détour d’autres arbres, nous croisons deux autres rhinocéros blancs qui s’enfuient rapidement en nous entendant approcher.

« Nous allons approcher d’un point d’eau. Marchez en douceur, ne parlez pas, restons groupé. Il peut potentiellement y avoir des rhinocéros, des buffles, des éléphants ou tout autre animal ». Les injonctions de Rick ne sont pas prises à la légère. Nous approchons silencieusement du point d’eau. Point d’animaux autour.

Mais à moins de 100 mètres du plan d’eau, un rhinocéros broute et lève la tête à notre approche. Si la vue du rhinocéros blanc est mauvaise, il possède une ouïe et un odorat très développés. Nous avons beau être le plus discret possible, il nous repère rapidement. Un second spécimen vient à ses côtés. 25 mètres nous séparent d’eux. D’un signe Rick nous intime de nous baisser. Tout le monde s’exécute. Le second rhinocéros blanc est très agité ; il remue de la tête, avance, recule et part en courant en contournant un bosquet d’arbres puis se poste sur notre côté droit à moins de 15 mètres du groupe. Personne ne bouge. Une certaine tension s’est installée mêlée d’excitation. En une fraction de secondes, le rhinocéros tourne la tête et s’enfonce en courant dans le bush.

Sur le retour au campement, nous observons un groupe d’impalas et de zèbres. Cette première journée de safari à pied à Imfolozi Hluhluwe a été incroyable.

Randonnée jusqu’à la Black Imfolozi

 14 km  7h00

Le J2 est la grande journée de marche de notre safari à pied à Imfolozi Hluhluwe. Objectif du jour : rejoindre la rive de la rivière Black Imfolozi. 14 km de marche en soit ce n’est pas beaucoup mais les journées sont extrêmement chaudes. Nonto et Rick font d’ailleurs bien attention à ce que tout le monde prenne au moins 2 litres d’eau. Question de sécurité.

Nous suivons les chemins créés par les animaux. Nous longeons depuis une colline la rivière White imfolozi. Nous sommes au milieu des hautes herbes. La red grass est l’une des plantes préférées des rhinocéros. « C’est la plante la plus importante ici à Imfolozi Hluhluwe pour la sauvegarde du rhinocéros ». Le buffle l’a mange aussi. D’ailleurs au loin, nous observons un groupe de buffle ainsi qu’une girafe et un éléphant.

Un hélicoptère passe sans arrêt au dessus de nos têtes. « Vraisemblablement un rhinocéros a dû être tué hier par des braconniers pendant la pleine lune » lâche Rick. Les braconniers profitent de la clarté de la lune pour tuer le rhinocéros et lui couper sa corne sans utiliser de torches qui trahiraient leurs présences aux patrouilles de la réserve. Cette nouvelle nous met un coup au moral. Nous poursuivons la marche en silence jusqu’au bord de la rivière Black Imfolozi.

Nonto conduit le groupe à l’ombre d’un tamboti pour prendre le pique-nique et nous reposer pendant les heures les plus chaudes de la journée. Une colonie de tisserins gendarme a élu domicile à quelques mètres du lieu où nous nous sommes arrêtés. A cette époque de l’année, le dimorphisme sexuel est bien marqué. Le mâle possède deux couleurs dominantes, le noir et le jaune. La femelle, plus petite est un peu plus terne que le mâle.

De retour au camp, nous mangeons tous ensemble autour du feu après avoir pris une bonne douche. Rick n’est pas avare en histoires de brousse. Des aventures, il en a eu, des rencontres improbables avec des animaux sauvages aussi. Cet African Dundee aime partager sa vie, ses 40 ans de brousse. « Une fois la nuit tombée, nous passons de prédateur à proie » entame t-il. Toutes les histoires de brousse ont une saveur bien particulière après avoir entendu cette courte phrase.

La charge du rhinocéros noir

 7 km  3h00

Pour cette dernière journée, nous partons explorer les rives de la White Imfolozi.  En chemin, nous croisons deux rhinocéros blancs et un groupe de babouins ainsi qu’un éléphant solitaire. Nous restons à bonne distance de l’animal.

Sur le retour au campement, l’improbable se produit.  Rick repère un rhinocéros noir allongé dans une mare de boue au milieu d’une prairie ouverte. D’un geste vif, il nous intime de nous approcher en silence. L’animal ne nous a pas repéré. Nous faisons quelques photos. Ses oreilles se mettent à bouger. Le rhinocéros noir nous a entendus. Il tourne la tête mais reste allongé. Au craquement d’une branche, le voilà en alerte sur ses quatre pattes. Il avance vers nous d’abord lentement, s’arrête, semble scruter l’horizon, se remet en marche, accélère sa foulée vers nous. « Allez, on file, tout le monde dans la forêt » ordonne Rick. Une injonction que tout le monde suit à la lettre.

C’était une vraie charge ? « Pour moi, il n’y a pas de fausse charge » rétorque Rick.

Ce safari à pied à Imfolozi Hluhluwe a tenu toutes ces promesses. Marcher au milieu des animaux sauvages n’est pas une randonnée comme les autres car ici et à pied nous ne sommes pas en haut de l’échelle de prédation. Je quitte la réserve les yeux pétillants de souvenirs avec des connaissances supplémentaires sur le bush. Prochaine étape : le parc national d’iSimangaliso pour de nouveaux safaris.

Informations pratiques

Comment y aller ?

Vol international jusque Johannesburg. Je suis passé par la compagnie aérienne Turkish Airlines . Bien que l’aéroport le plus proche soit à Durban, la majorité des voyageurs loue commence leur voyage depuis l’aéroport de Johannesburg et rejoigne Imfolozi Hluhluwe par la route.

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Avec qui partir ?

Ce Safari à pied à Imfolozi Hluhluwe a été réalisé avec Allibert Trekking qui propose neuf voyages d’aventure en Afrique du Sud dont deux avec une randonnée à Imfolozi Hluhluwe : Trek des monts du Dragon au bush africain (17 jours) et Les montagnes du Dragon (15 jours).

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