C’est la seconde fois que je vais en Bulgarie. Lors de mon premier voyage, j’avais réalisé trois randonnées dans les massifs des Balkans, de Rila et de Pirin. Cette fois-ci, c’est l’hiver et l’idée est plutôt de découvrir les montagnes de Rila à ski de randonnée et en raquettes.
Pour le billet d’avion, je n’ai pas trouvé mieux qu’un Paris – Sofia en direct avec Air Bulgaria. Trois petites heures de vol seulement.
J’ai souvent entendu dire que l’hiver est rude dans les Balkans. C’est particulièrement vrai en janvier, le mois le plus rigoureux de l’année. Je m’en rendrai compte à mes dépends, ce qui aura une influence importante sur les changements de programme. A ski de randonnée, on s’adapte à la météo et aux conditions d’enneigement, pas l’inverse !
Avant de prendre la route du massif de Rila, petite escapade à ski à Vitosha à deux pas de Sofia.
Créé en 1990, Odysseia-in est un tour-opérateur bulgare basé à Sofia spécialisé dans l’organisation de voyages d’aventure à pied, en raquettes et à ski. Il est aussi impliqué dans le développement de projets visant à protéger et valoriser l’environnement et les cultures locales à travers des voyages éthiques et responsables. Odysseia-in organise des voyages à la carte et sur mesure pour des groupes constitués dès 2 personnes. Il est aussi réceptif d’agences de trek françaises comme Allibert, UCPA et Terres d’Aventure. |
Mise en jambe dans les montagnes de Vitosha
- Durée : 2h30
- Dénivelé : + 529 m ; -529 m
Il a neigé pendant la nuit, une fine pellicule de 10 cm de poudre. C’est plutôt de bonne augure si le massif de Vitosha sort de l’épaisse couche de nuages qui l’entoure. C’est depuis la station d’Aleko que Mathias et moi partons skis aux pieds après avoir appliqué les peaux de phoque. Objectif de la journée : atteindre le sommet Cherni vrah, la montagne noire, le plus haut du massif de Vitosha avec ses 2290 m.
Nous restons quelques minutes à progresser dans les sapins chargés en neige. Rapidement, nous nous retrouvons en plein brouillard sans visibilité à plus de 20 mètres. Il fait froid. Des similis de congère ne tardent pas à se former sur le sac à dos et sur la barbe. Les agriculteurs locaux sont les seuls à être ravis de cette journée car le dicton dit bien « froid à la Saint-Jordan, pluie au printemps et bonne récolte pendant l’été ». La Saint-Jordan est aussi une fête très populaire en Bulgarie puisqu’elle y commémore le Baptême du Christ.
La montée est balisée tous les 40 mètres par d’énormes piquets jaunes et noirs. Nous peinons quand même à les repérer dans cette purée diabolique. Après 1h30 de progression, nous arrivons au refuge Cherni vrah au sommet de la montagne éponyme. Nous y mangeons une soupe aux lentilles, et une crêpe au chocolat accompagnée d’un thé. Huit lits permettent de dormir sur place. Jordan, le gardien s’occupe également de la station météo posée sur le refuge. La montagne est aussi connue pour avoir été gravie par Aleko Konstantinov qui créa la première association touristique de Bulgarie.
Pour cause de météo, descente par le même chemin et transfert sur Velingrad, la station thermale au pied du massif du Rila, où je rencontre Maya qui me guidera les deux prochains jours.
Fondateur d’I-Trekkings et des blogs I-Voyages et My Wildlife, j’apprécie le rythme lent de la marche et des activités outdoor non motorisés pour découvrir des territoires montagneux et désertiques, observer la faune sauvage et rencontrer les populations locales. Je marche aussi bien seul, qu’entre amis ou avec des agences françaises ou locales. J’accompagne également des voyages photo animaliers qui associent le plaisir d’être dans la nature et l’apprentissage ou le perfectionnement de la photographie animalière.