Tenerife : Randonnées dans le parc naturel rural d’Anaga

Fanny et Henri nous emmènent marcher 3 jours à Tenerife dans le Parc Rural d'Anaga. Des sentiers entre biodiversité remarquable et patrimoine rural unique.


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Focus Rando :Tenerife : Randonnées dans le parc naturel rural d’Anaga
3 jours +1120 m/-1120 m 30 km 2
Randonnée Etoile Gite d étape et Hôtel
Avion, Bateau, et Bus
Forêt, Littoral, et Montagne Avril, Mai, et Juin

Nous avions parcouru, il y a quelques années, la Grande traversée de Tenerife. C’est un itinéraire majeur qui traverse l’île d’Est en Ouest, sur plus de 110 km. Cette traversée prend fin à Santa Cruz et ne parcourt pas la péninsule la plus orientale, appelée Anaga. Un manque que beaucoup de personnes croisées en chemin avaient souligné en insistant sur la beauté de ce territoire, protégé par un Parc Naturel rural. Nous avons donc volontiers saisi l’occasion d’enfiler nos chaussures de randonnée pour partir sur ces sentiers, pour trois itinéraires emblématiques. Nous les avons parcourus en étoile, depuis San Cristóbal de la Laguna, ancienne capitale de l’île, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité.

Cruz del Carmen – Tegueste

+ 150 m / – 688 m 12 km

Notre premier itinéraire démarre à la Cruz del Carmen, facilement accessible en transport en commun depuis San Cristobal. De très nombreux itinéraires se rejoignent à ce col situé à l’ouest de la péninsule. Celles et ceux cherchant un parcours plus physique peuvent, d’ailleurs, tout à fait démarrer de Punta del Hidalgo, au niveau de la mer et rejoindre Cruz del Carmen pour parcourir l’itinéraire que nous décrivons. Cela ajoute une dizaine de kilomètres et 900 mètres de dénivelé.

Pour notre part, nous apprécions la facilité d’un sentier parcourant la ligne de crête. Ici, à près de 1000 mètres d’altitude, le relief s’efface sous la végétation subtropicale humide. Présente sur plusieurs des îles de la Macaronésie – Açores, Madère et îles Canaries – la laurisylve pousse sur les versants septentrionaux soumis aux brumes des alizés et arrosés par d’importantes précipitations. Carlos, guide local, nous accompagne dans cette forêt de lauriers et de bruyères géants. La densité de leurs feuillages qui s’étalent en ombrelle crée une douce pénombre et une ombre fraîche, protectrice des ardeurs du soleil du jour. Nous parcourons un chemin historique, large et très facile, qui permettait aux paysans de vendre les surplus de leurs cultures vivrières d’un village à l’autre. De ça, de là, d’impressionnants panoramas s’ouvrent sur les ravins et le littoral de la côte ouest. C’est pour mieux replonger dans la forêt et nous faire découvrir le patrimoine biologique d’Anaga. L’endémisme des Canaries est un des plus exceptionnels de la planète. Cela concerne la flore avant tout, avec d’innombrables espèces typiques de cette forêt humide. Parmi elles, la campanule des Canaries (localement appelée bicacaro), marque le bord du chemin de ses clochettes orange pourpre. Les laiterons des Canaries, sorte de pissenlits géants montés sur troncs, apportent des touches de jaune éclatant au paysage. Mais l’endémisme ne s’arrête pas aux plantes et nous avons la chance de bien observer quelques pinsons et mésanges des Canaries. La vedette des lieux, le pigeon des lauriers, aux magnifiques teintes pourpres et vert émeraude, ne fait qu’une très fugace apparition, mais c’est déjà une chance de l’observer.

Arrivés aux trois quarts de notre parcours, le milieu s’ouvre. Ici la forêt naturelle avait cédé le pas devant l’exploitation forestière. Les plantations de pins radiés d’Amérique et d’eucalyptus australiens avaient provoqué la disparition de la laurisylve. Mais les efforts conjugués des associations locales et des autorités ont permis à la forêt naturelle de revenir. Devant nous, les troncs lisses couleur bronze des arbousiers des Canaries signent cette renaissance. Nous quittons la crête et l’exubérance de la forêt humide pour basculer sur le versant sud. Le contraste est saisissant et nous marchons désormais dans une atmosphère chaude, presque méditerranéenne. Carlos nous explique que c’est ici que nous devrions trouver la forêt sèche sub-atlantique, un autre paysage remarquable des Canaries. Mais cette forêt de palmiers autochtones fut la première victime de l’arrivée des humains et en particulier des colons espagnols, de leurs troupeaux de chèvres et de moutons. Quelques efforts naissants de reconstitution de ces milieux sont entrepris et peut-être, un jour, pourra-t-on randonner à nouveau dans ces paysages originels.

Après un pique-nique en belvédère sur une petite agglomération de maisons blanches et, au loin, le mythique sommet du Teide, nous rejoignons Tegueste. Cette petite ville tire ses racines des Guanches, nom de la population amazig (berbère) qui peuplait les îles Canaries avant l’arrivée des colons espagnols. À l’écart des foules et du tourisme, elle offre la quiétude d’Anaga au visiteur de passage.

Seconde randonnée dans le parc naturel rural d’Anaga à Tenerife : Cementerio de Chamorga – Antequera

+ 117 m / – 733 m 6,5 km

Notre seconde journée part également de la crête sommitale d’Anaga, à l’ombre de la laurisylve. Mais elle explore, cette fois, la pointe orientale. Très vite le sentier bascule sur le versant sud, plus sec, et le paysage s’ouvre. Une brève pause nous permet d’admirer l’incroyable panorama, avec un prodigieux dyke accroché au fond d’un ravin. Ricardo, notre guide de la journée nous explique que ce témoin du passé volcanique d’Anaga est une coulée magmatique qui s’est infiltrée dans une fissure pour faire surface. Il prend ici la forme d’un immense mur naturel qu’on dirait construit de la main de l’homme.

Nous zigzaguons ensuite entre les traces d’anciens hameaux, petites maisons entourées de parcelles vivrières désormais à l’abandon. Parmi elles, nous croisons Santiago, attachant personnage qui vit ici à l’année, seul avec quelques animaux domestiques, une chèvre, quelques poules, un chien. Il cultive un champ de pommes de terre, quelques pieds de bananiers et de maïs. Une vie simple, rude, rustique, quasi autarcique, à l’image de la vie d’autrefois sur cette péninsule rurale.

Nous poursuivons jusqu’au hameau abandonné de las Casillas, d’où nous basculons dans le barranco (ravin) d’Antequera. Le sentier devient plus sauvage et les traces d’occupation humaine, comme ces quelques murets d’anciennes cultures en terrasse, s’effacent sous la végétation. Notre progression est désormais tout en descente et suit le lit presque asséché d’un petit ruisseau. Nous marchons dans un étonnant décor de plantes cierges. C’est le fameux “cardonal-tabaibal”, un paysage typique canarien, de buissons thermophiles de basse altitude. Il est principalement marqué par d’étranges euphorbes qui ressemblent aux cactus cierges des Amériques. C’est à l’ombre de l’un de ces buissons que nous nous arrêtons pour pique-niquer. Nous tirons de nos sacs une petite barre de pella de gofio. Le gofio est une farine non tamisée de céréales grillées (maïs, blé, orge, …). Aliment traditionnel de la cuisine canarienne, il est agrémenté de lait, de miel et divers fruits à coques, noix, amandes, … pour composer le pella de gofio, une barre énergétique traditionnelle et très savoureuse.

Nous nous remettons en route et au loin l’océan apparaît, zébré d’écumes d’un vent qui souffle fort. Les rafales s’engouffrent dans le vallon et rendent agréable l’inhabituelle chaleur de cette fin d’hiver. Nous nous frayons un chemin parmi les tamaris qui marquent notre arrivée sur le littoral. La falaise d’ocres orangées et rouges contraste avec le sable noir où se fracassent quelques vagues blanches d’écume. La baie est bien abritée et la tentation de plonger une tête dans cette eau à 18°C est trop forte. D’autant plus irrésistible que nous n’avons pas à craindre les irritations du sel, le retour de la randonnée se faisant par “water taxi”. Une belle occasion de découvrir le patrimoine d’Anaga sous un autre angle, odeurs des embruns, vues en contre-plongée sur les falaises vertigineuses de basaltes, crabes rouges-sang sur les rochers noirs …

Cruz del Carmen – los Batanes – Cruz del Carmen

+ 850 m / – 850 m 11,5 km

Notre dernière journée dans le parc naturel rural d’Anaga à Tenerife démarre, comme le premier jour, au col de Cruz del Carmen. C’est aujourd’hui Juan qui nous accompagne pour cette journée plus physique que les précédentes et qui explore les ravins de la côte Nord. Le soleil radieux et la chaleur des deux premiers jours ont cédé la place à un temps beaucoup plus “normal” pour la région et la saison. Brumes et nuages balayés par un vent soutenu jouent avec la cime de la laurisylve dans laquelle nous nous engageons. Cette humidité est bienvenue car nombreux sont ceux qui s’inquiètent de l’inhabituelle sécheresse qui fragilise l’île et son extraordinaire patrimoine naturel. Nous savourons donc pleinement cette ambiance de forêt humide que parcourt notre sentier.

L’itinéraire, en boucle, quitte peu à peu la laurisylve uniquement présente sur la crête, et découvrons un paysage plus rural. Si les autorités parlent de “parc rural d’Anaga” et non de “parc naturel” c’est parce qu’outre la protection de la nature, elles cherchent également à préserver la culture, les quelques villages et hameaux nichés au cœur du massif d’Anaga. Notre randonnée du jour est l’occasion de découvrir ces pittoresques maisons peintes de chaux blanche, accrochées à la montagne, entourées de cultures, vignes, vergers et potagers cultivés en terrasses. Nous faisons d’ailleurs halte à El Batan, village typique, pour notre pique-nique. Le café réunit villageois et marcheurs venus s’abriter de la pluie qui tombe désormais à verse. La tentation est grande de céder à la douceur d’un barraquito. Ce cocktail traditionnel mêle lait concentré, liqueur de 43 plantes, café expresso, mousse de lait, cannelle et écorce de citron. C’est un peu l’irish coffee canarien que nous savourons ; avec modération car presque neuf cents mètres de grimpée nous attendent encore aujourd’hui !

Mais avant d’entamer la remontée, nous rejoignons le bas du village. Adossé à une antique place de battage de céréales, un magnifique dragonnier déploie son feuillage en parasol. Véritable symbole des îles Canaries, cette plante arborescente n’est pas véritablement un arbre, mais une sorte de lys qui possède un large pied. Des branches entrecroisées se ramifient pour former plusieurs têtes et seules les terminaisons portent des feuilles, lui donnant son port distinctif en parasol. Loin d’ici, au large du Yemen et de la Somalie, des forêts de dragonniers de Socotra donnent encore à voir ce que fut probablement le paysage originel d’Anaga, avant que l’homme arrive, quand abondaient les dragonniers.

Juan nous entraîne à présent sur un antique sentier qui quitte le village et s’élève rapidement par une volée d’escaliers taillée à même la roche. La grimpée est raide et il nous faut peu de temps pour regagner de l’altitude. La forêt de lauriers nous offre alors un abri appréciable jusqu’à la fin de la randonnée, nous protégeant du vent qui souffle désormais force 5 et de la pluie battante.

Carnet pratique

Comment y aller et se déplacer ?

Il y a 2 aéroports à Tenerife : Tenerife Sud (vols internationaux) et Tenerife Nord (trafic aérien interinsulaire et quelques vols réguliers nationaux et internationaux). Les compagnies aériennes au départ de la France sont Easyjet, Transavia, Vueling, Volotea, … L’aéroport le plus proche d’Anaga est celui situé au Nord. Mais des navettes en bus permettent de traverser l’île en 1h30 environ, on peut donc facilement atterrir au Sud et rejoindre le parc naturel rural d’Anaga.

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Trois compagnies de ferry, Naveria Armas, Fred et Olsen express desservent Tenerife depuis l’Europe continentale et permettent de voyager aux Canaries sans prendre l’avion. Les ferries directs pour Tenerife partent du port d’Huelva (sud de l’Espagne continentale), généralement 3 fois par semaine. Comptez 31 à 35 heures de navigation.

Pour circuler dans l’île, il existe des lignes de bus qui desservent les aéroports et les villes les plus importantes, à des cadences très régulières et un tarif très raisonnable. Les plus petites villes et villages sont également desservis mais à des cadences beaucoup plus faibles qui nécessitent de bien planifier ses déplacements. Les taxis sont également une possibilité. Préférez les coopératives ou sociétés de taxis aux sites de réservation de navettes / transferts, plus faciles à trouver en ligne mais 2 fois plus chers en moyenne.

Quand randonner dans le Parc Rural d’Anaga ?

Le printemps semble être la période idéale, en particulier la période avril-juin où la végétation fleurit. Mais, il est possible de randonner toute l’année à Anaga, chaque saison ayant ses charmes et les sentiers restant praticables tout au long de l’année. La principale difficulté étant la pluie, qui rend les chemins très glissants, et donc peu praticables. Il faut donc consulter la météo avant de s’engager.

Quels itinéraires de randonnée dans le Parc Rural d’Anaga ?

Le site webtenerife présente les possibilités d’itinéraires, quasi infinies à Anaga.. Nos trois parcours ne sont qu’un petit échantillon, il y en a pour tous les goûts, de la balade familiale à la journée aux sentiers plus sportifs sur plusieurs jours en itinérance.
Sur place, l’application TENERIFE ON, disponible sur Android et PlayStore, permet de sélectionner les randonnées adaptées à vos envies et offre descriptif et cartographie complétant le balisage de terrain.

Difficultés

Nous avions déjà beaucoup apprécié la qualité du balisage et de l’entretien des sentiers lors de notre Grande traversée de l’île. Et, c’est tout aussi vrai pour ces randonnées dans le parc naturel d’Anaga à Tenerife. Les 3 journées réalisées ne présentent aucune difficulté technique. Avoir l’habitude de marcher est le seul préalable. Seule la remontée entre El Batàn et Cruz del Carmen, peut impressionner les moins aguerris, mais rien de bien méchant.

Sécurité – santé

Il n’y a pas de vaccination spécifique obligatoire ni de précaution de santé particulière pour Tenerife. Le principal risque souligné par nos guides était celui de l’insolation ou du coup de chaud, quand les températures sont élevées. En fonction de celles-ci, prévoyez de transporter 2 à 5 litres par jour et par personne, les sources et fontaines étant rares et pouvant être à sec.

Quel équipement prévoir ?

Prévoyez le traditionnel système trois couches dans vos bagages, il vous permettra de vous adapter aux variations météo très importantes. Quand la calima (vent d’est chaud et violent chargé de sable et de poussières provenant du Sahara) souffle, les températures grimpent rapidement. En présence des alizés, les nuages s’accrochent aux montagnes et le climat peut tout aussi bien être très humide. Il faut donc avoir de quoi parer à ces différentes possibilités. Dans tous les cas, une bonne paire de chaussures de randonnée et des bâtons sont recommandés. Enfin, en fonction de l’itinéraire, pensez au maillot de bain.

Où dormir ?

La petite ville de San Cristóbal de la Laguna (inscrite au patrimoine de l’Humanité de l’UNESCO) est idéalement située pour la découverte d’Anaga. On y trouve de nombreux hébergements, avec différents niveaux de prestations et donc de tarifs. Nous avons séjourné à l’hôtel Laguna Nivaria, dont l’emplacement est appréciable tant pour visiter la ville que pour rejoindre l’Intercambiador Laguna (gare de bus).
Il est également envisageable de séjourner dans la très agréable auberge de jeunesse Alberguest Tenerife,  située au coeur d’Anaga et offrant de superbes vues sur la nature environnante, des couchages confortables et une restauration de qualité.

Avec qui partir ?

Accessible et doté de sentiers bien balisés, le Parc Rural d’Anaga peut facilement être parcouru en autonomie. Néanmoins, être accompagné par des professionnels de qualité présente un certain nombre d’avantages, que ce soit pour l’organisation ou pour le partage de connaissances. Nous avons eu le privilège d’être accompagnés chaque jour par un guide différent, ayant chacun leur spécificité (faune, flore, culture, dynamique du territoire, …). Leur point commun ? Un amour communicatif de leur île et une forte implication pour le développement soutenable du tourisme. En fonction de vos projets, vous pouvez ainsi vous adresser à : Anaga Experience, Bicácaro Tenerife AdvenTour ou Canarias Nature Guides

Randonner avec un chien ?

La randonnée est autorisée avec son chien dans le Parc Rural d’Anaga. Veillez à ce qu’il reste sur les sentiers pour ne pas troubler la faune.

Comment voyager responsable ?

Transports

Le transport en ferry émet environ près de trois fois moins de CO2 que l’avion (source : Agence européenne de l’environnement). Pour “amortir” un temps de transport significativement plus important, prévoyez un séjour plus long, programmez par exemple la Grande Traversée de Tenerife ou la visite de plusieurs îles canariennes, toutes très différentes et riches de nombreux itinéraires de randonnée.
Sur place, évitez la location de véhicules, la circulation devient vraiment problématique sur Tenerife, et préférez le service de transports publics. Les bus TITSA sont ici appelés guagua et vous verrez de nombreux panneaux “Anaga en guagua” pour inciter à leur utilisation. Ils sont en effet plus pratiques, moins chers et évidemment plus responsables que la voiture. L’application Ten+movil facilite le recours aux transports publics.

Pour certains itinéraires, la fréquence des bus peut être un problème. Le recours à des taxis, peu onéreux, est alors une bonne alternative.
A noter, pour certaines randonnées finissant sur une plage, et quand les conditions météo le permettent, le retour peut se faire en bateau Taxi avec Nautica Nivaria (réservation préalable obligatoire).

Faune et flore

Les Canaries sont des îles où les conditions de vie sont très singulières : terres volcaniques, fort étagement altitudinal, important rayonnement solaire, présence des alizés, proximité du Sahara, etc. Très isolées des continents, les espèces végétales et animales qui y vivent ont développé, au fil de l’évolution, des caractéristiques uniques au monde. C’est ce qu’on appelle l’endémisme. Les îles Canaries possèdent le plus fort taux d’endémisme européen, c’est-à-dire un grand nombre d’espèces qu’on ne trouve nulle part ailleurs. On recense ainsi plus de 2 000 espèces endémiques aux Canaries, dont environ 1 400 plantes et 600 animaux. Mais, ces espèces, hyper adaptées, sont particulièrement fragiles aux bouleversements de leurs conditions de vie (introduction d’espèces exotiques, piétinement, réchauffement climatique, pollutions, …). La nature des îles est donc particulièrement fragile. Quelques précautions simples permettent de limiter notre impact :

  • Éviter le transport involontaire de graines de plantes qui pourraient devenir ici invasives en lavant ses chaussures (semelles) avant de randonner sur les îles.
  • Photographier ou dessiner cailloux, sable, plantes et animaux et ne rien prélever.
  • Rester sur les sentiers pour éviter de fragiliser les sols très fragiles à l’érosion.
  • Respecter les zones d’accès restreints (réserves, zones grillagées pour protéger la végétation contre les lapins, ici invasifs)
  • Ne pas bivouaquer
  • Ne pas faire de feu, n’utiliser de réchaud qu’avec extrême précaution

Déchets

Les sentiers sont propres, ce qui est vraiment très appréciable. Il revient à chacun de faire en sorte que cela perdure. Pensez à prendre un petit sac poubelle pour y mettre notamment votre papier toilette usagé et pouvoir ainsi le jeter à la poubelle plutôt que dans la nature.

Réglementation

Au sein d’Anaga se trouve une réserve naturelle intégrale, El Pijaral, qui fait l’objet d’une réglementation spécifique et dont l’accès impose une demande d’autorisation préalable (un numerus clausus étant en vigueur pour préserver le site). Les chiens doivent y randonner en laisse.

Que faire d’autre autour d’Anaga ?

Visiter San Cristóbal de la Laguna pour ses petites rues piétonnes, ses petites maisons colorées issues de la période coloniale, son marché typique, ses nombreux établissements de qualité pour goûter la gastronomie locale. Et si vous souhaitez en connaître davantage sur l’histoire de la ville, première capitale de Tenerife, nous vous recommandons de prévoir une visite guidée. C’est possible en français avec Dario López de Tenerife 100 Cultures, qui saura s’adapter à toutes vos envies de découverte sans aucune difficulté tant ses compétences sont larges (culture, histoire, gastronomie, astronomie, nature …). Il vous accompagnera également pour une visite des caves à vin Bodegas Monje pour réaliser une dégustation ou déjeuner dans leur excellent restaurant.

Notre carnet pratique de la Grande Traversée de Tenerife fourmille d’autres idées de découvertes.

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