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Terray (Pâquet) – Les Egaux

Terray (Pâquet) – Les Egaux - Randonnée liberté en Chartreuse

Focus Rando :Terray (Pâquet) – Les Egaux
  • D+ : 526 m
  • D – : 460 m
  • Temps de marche : 4h00

Avant de démarrer la courte journée de randonnée, Sandra et moi partons au hameau du Château pour y découvrir les ruines du château de Montbel. Elles dominent toute la vallée des Entremonts du haut de leur promontoire naturel au sommet de la « Roche aux Buis », offrant un magnifique panorama sur les falaises de la Roche Veyran, du Granier, du Pinet et du Cirque de Saint Même.

Cet édifice fut bâti en 1309 par la famille de Montbel, seigneurie locale qui possédait des terres à la fois en Savoie et en Dauphiné. Après de nombreux conflits avec les moines Chartreux à propos de l’exploitation des alpages et des mines de fer de Bovinant, la Maison de Savoie assiégea l'édifice en 1552 et fit des Montbel des vassaux de leur royaume. L’édifice fut incendié en 1633 par Richelieu, qui voyait dans ces seigneuries une menace pour le pouvoir royal. Le dernier Seigneur du nom disparut à cette époque. Les moines Chartreux rachetèrent le domaine pour le faire rebâtir afin de contrôler la descente du minerai dans la combe de Noirfond. Il leur fut confisqué à la Révolution Française, de même que leur monastère et les forêts alentour. Il devint alors le « Château du Gouvernement ». Dès lors, les habitants utilisèrent les pierres pour bâtir leurs maisons au village.
On peut aujourd’hui se promener sereinement et admirer le paysage depuis la table d’orientation en relief, taillée dans un bloc de pierre.

De retour au habert du Terray, nous partons explorer la vallée d'Entremont. Comme moi hier, Sandra conduit le carrix avec beaucoup plus de facilité. Elle peut désormais marcher les mains dans les poches. Les villages, dispersés en hameaux, s’égrènent sur les différents étages en fonction des zones cultivables et des points d’eau. Les Bas, Le Villard, Les Reys, Saint Philibert… D’une manière générale, le centre du village est en contrebas avec son église, ses fours et sa fontaine. Un peu plus haut, on trouve des habitations à proximité des terres cultivables. Jamais très loin, on trouve une source.

Après la traversée des pistes de ski de la petite station du Planolet, nous passons le col du Cucheron (1140 m) où de gros nuages noirs s'invitent à la fête. Nous descendons sur Saint-Pierre de Chartreuse où la première station de trail mondial (http://www.stationdetrail.com/) vient d'ouvrir ses portes. L'orage gronde. Nous sommes rapidement trempés. A Saint-Pierre de Chartreuse, nous pique-niquons sous un abri sur la grand place. Des trombes d'eau tombent du ciel. Nous allons boire un café le temps que ça se calme un peu. Puis, nous repartons sous une fine pluie en direction de Saint-Hugues de Chartreuse.

Au centre du village, l'Eglise construite en 1860, abrite un musée d'art sacré contemporain. Situé entre Chamechaude, le plus haut sommet de Chartreuse (2082 m) et le Grand Som, Arcabas y expose une centaine d'œuvres réparties en trois périodes : de 1953 à 1972; de 1973 à 1984 et après 1985. Il serait bien trop long de détailler ici les œuvres du musée. Le lieu reste sacrément intéressant. Sachez aussi que l'Eglise office toujours aussi.

Encore quelques lacets pour atteindre la chambre d'hôtes l'Abri face aux pistes de ski de la petite station de ski des Egaux. Les chaussures vont à la chaufferie pour se refaire une santé. Il ne faudrait pas qu'elles attrapent froids. Le soir, nous prenons le repas à un km de là à la ferme de Brévardière (http://www.brevardiere.fr) où Céline et Philippe proposent une cuisine simple et savoureuse à base de leurs produits : tourtes, gratin Brévard, cabri, tarte à la rhubarbe, confitures maison sans oublier les petits délices à base de safran.


Randonnée réalisée avec Pedibus, spécialiste des randonnées à pied et en raquettes

Grégory ROHART
Fondateur d'I-Trekkings et des blogs I-Voyages et My Wildlife, j'apprécie le rythme lent de la marche et des activités outdoor non motorisés pour découvrir des territoires montagneux et désertiques, observer la faune sauvage et rencontrer les populations locales. Je marche aussi bien seul, qu'entre amis ou avec des agences françaises ou locales. J'accompagne également des voyages photo animaliers qui associent le plaisir d'être dans la nature et l'apprentissage ou le perfectionnement de la photographie animalière.
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