Tour de l’étang de Vaccarès à vélo

Tour de l’étang de Vaccarès à vélo en 2 jours. Une boucle de 104 km au départ de Saintes-Marie-de-la-Mer au cœur de la Camargue entre étangs et sansouïre.


Télécharger la "Tour de l'étang de Vaccarès à vélo" (734 téléchargements)
Focus Rando :Tour de l’étang de Vaccarès à vélo
2 jours +//-/ 95 km 1
Vélo & VTT Boucle Chambre d hôtes
Campagne, Lac, et Littoral Mars, Avril, Mai, Juin, Septembre, Octobre, et Novembre

L’étang de Vaccarès constitue le cœur de la Camargue. Situé dans la Réserve naturelle nationale de Camargue, il est aussi au centre du parc naturel régional de Camargue. D’une superficie de 65 km², il est l’habitat de nombreux oiseaux dont le flamant rose, l’un des emblèmes de la Camargue.

Sans dénivelé, le tour de l’étang de Vaccarès à vélo ne présente pas de difficulté particulière si ce n’est lorsque le vent se lève puisqu’il ne rencontre aucun obstacle sur son chemin à part le cycliste sur son vélo.

J’ai réalisé le tour de l’étang de Vaccarès avec un VTT électrique. J’étais bien heureux d’avoir l’assistance électrique sur mon vélo car j’ai réalisé cette boucle avec un vent marin régulier d’environ 50km/h.

Place au récit.

J1 : Saintes-Marie-de-la-Mer – Salin-de-Giraud

57 km Gîte au Cœur de la Camargue

Après avoir pris quelques jours à observer les oiseaux en Camargue, nous récupérons notre location de VTT électrique chez Le Vélociste situé en plein centre de Sainte-Marie-de-la-Mer. Nous sommes le 20 février. A cette époque de l’année, nous arrivons à garer facilement la voiture sur un emplacement gratuit à moins de 400 m du loueur.

Après un rapide passage à la pharmacie près de l’église fortifiée de Notre-Dame-de-la-Mer, nous nous mettons en route par la piste cyclable de la D85A, dit la route de Cacharel. Le temps est gris. A peine sortie de Sainte-Marie-de-la-Mer que nous voyons déjà nos premiers flamants roses dans la lagune des Ezières. De l’autre côté de la route, des cavaliers partent explorer la sansouïre, l’un des biotopes caractéristiques de la Camargue.

Assez rapidement, on quitte la route de Cacharel pour une piste en terre connue sous le nom de la draille des cinq gorges ou encore la draille de Méjanes. Une draille est une piste empruntée par les troupeaux transhumants. Elle porte parfaitement bien son nom puisqu’au plus nous nous approchons du Domaine de Méjanes, au plus nous observons des taureaux. Je fais quelques arrêts pour photographier le taureau Camargue, appelé aussi encore raço di biou. C’est une race bovine française de robe noire qu’on trouve partout en Camargue et qui participe aux courses camarguaises où l’animal n’est pas mis à mort, mais seulement poursuivi par des raseteurs. Le domaine propose la découverte de sa manade et organise des balades à cheval ; un sentier pédestre en libre accès de 2,5 km permet également de découvrir le site de mars à novembre. N’étant pas dans la bonne période, on continue notre route. Pas très longtemps en réalité car on passe à proximité de chevaux camarguais et je m’arrête à nouveau pour faire des photos. Avec le taureau Camargue, le Camargue est l’autre race emblématique de la Camargue. Blanc et de petites tailles, il est mentionné dès l’Antiquité Romaine en Camargue.

On récupère la D37. C’est la portion la moins agréable de la journée. D’abord parce que la route est plus large, les voitures y roulent assez vite et il n’y a pas de piste cyclable ; ensuite car le paysage y est plus monotone. On fait une petite pause à l’observatoire du Mas Neuf. Quelle tristesse de voir l’observatoire tagué d’un « écolo assassin NTM ». Il est vrai qu’en Camargue, les antagonismes entre chasseurs et naturalistes sont assez vifs. N’ont-ils pourtant pas intérêt des deux côté à préserver l’écosystème et la biodiversité ?

S’il n’y avait eu le Covid-19 et la fermeture des restaurants, on se serait sans doute arrêté au restaurant des Salicornes dans le hameau de Villeneuve mais puisqu’il y a la pandémie, nous pique-niquons un peu après enfourché la D36B, la route de Fiélouse, dans l’allée qui mène au Mas Saint-Germain. Les propriétaires y élèvent chevaux et taureaux camarguais et peuvent vous héberger puisqu’il y a cinq gites et des chambres d’hôtes. On ne s’éternise pas pour le pique-nique car il fait 8 petits degrés et le corps se refroidit vite.

Je vous ai dit en début de récit que le vent change complètement la physionomie de la randonnée à vélo. Depuis qu’on a tourné sur la D36B, on a le vent de face. Déjà que sur la D37, il nous avait bien compliqué la tâche. On est obligé d’augmenter l’assistance électrique du VTT si on veut continuer à avancer à une moyenne de 15 km/heure. On rejoint les bords de l’étang de Vaccarès. Par une météo sans vent, c’est là qu’on aurait pique-niqué. On s’arrête quand même pour profiter de la vue et observer flamants roses, avocettes élégantes, goélands leucophées et mouettes rieuses. A plusieurs reprises, on observe aussi des buses variables posées sur une branche ou un poteau attendant une éventuelle proie.

On passe devant le domaine de la Capelière qui dispose de plusieurs observatoires ornithologiques. J’y suis passé il y a quelques années. On ne s’y arrêtera pas cette fois-ci.

On longe un temps les étangs puis on s’en écarte pour rejoindre la D36C qui mène au Salin-de-Giraud. Saviez-vous qu’on doit l’émergence et le développement de la cité à la fin du XIXème siècle à l’implantation des usines Péchiney et Solvay, spécialisées dans l’exploitation du sel ? Aujourd’hui, on y découvre encore les anciens corons dans lesquels habitent toujours les habitants.

On rejoint notre studio à VTT. La batterie de Johanne est à plat. On s’installe dans le studio. On se fait chauffer un thé puis après avoir rechargé une partie des batteries des VTT, on ressort pour aller rejoindre le point de vue sur les marais salants de Salin-de-Giraud à 2,55 km de là.

A LIRE AUSSI SUR I-TREKKINGS

J2 : Salin-de-Giraud – Port-Saint-Louis-du-Rhône – Saintes-Marie-de-la-Mer

47 km

Hier, on a fini notre journée à VTT autour de l’étang de Vaccarès par une courte extension, on en fait de même ce matin car le chemin qui conduit directement à Saintes-Marie-de-la-Mer n’est que de 30,7 km. Et puis, on sait aujourd’hui qu’on aura le vent en partie dans le dos. Il n’a pas que des désavantages.

L’extension consiste à nous rendre à Port-Saint-Louis-du-Rhône de l’autre côté du Rhône. Soit un aller/retour de 16,4 km. Mais comme il n’y a pas de pont, il faut emprunte le bac de Barcarin. Même si c’est dimanche et qu’il y a un peu moins de rotation, les passages sont très fréquents. Et bonne nouvelle, c’est gratuit pour les vélos (comme les piétons).

Une fois de l’autre côté, on emprunte la ViaRhôna qui n’a jamais aussi bien portée son nom puisqu’elle longe le Rhône jusque Port-Saint-Louis-du-Rhône. Contrairement à hier, le ciel est bleu même si le vent n’a pas baissé et qu’en ce début de journée il est face à nous.

On passe pas trop loin d’une héronnière. Des hérons cendrés quittent leur nid. Ils ne sont pas dérangés par nous mais par un bateau qui frôle la rive et qui fait un raffut pas possible.

On voulait rejoindre Port-Saint-Louis-du-Rhône pour aller jeter un œil à la tour Saint-Louis. Construite au XVIIIème siècle elle servait de phare, comme poste de surveillance et pouvait aussi abriter les habitants en cas de danger. Aujourd’hui, on y trouve les locaux de l’office de tourisme. A l’intérieur, il y a des expositions mais la tour était fermée lors de notre passage. Pour rentrer sur nos pas, on passe par le port de la cité et la jolie église de la paroisse.

On reprend le bac de Barcarin pour nous retrouver à Salin-de-Giraud que l’on traverse et que l’on quitte pour rejoindre le hameau de Faraman. A partir de maintenant, le reste de l’étape est sur une piste. On poursuit jusqu’au château de Tourvieille dont l’histoire commence en 1614 lorsqu’il n’est qu’une tour. Le château a été rénové et des panneaux explicatifs du conservatoire du Littoral reviennent sur l’Histoire des lieux. On peut maintenant se rendre au sommet. C’est l’un des rares points de vue surélevés de toute la Camargue.

A hauteur des martelières des Montilles et de la Poutrague, on rejoint la digue à la mer. Cette portion du chemin est sans aucun doute la plus intéressante. J’aime ces grandes étendues ouvertes sur la sansouïre, canaux, étangs et marais. Les flamants roses sont de retour et ce ne sont pas les seuls oiseaux que nous voyons depuis notre vélo. Quelques tadornes de Belon, des limicoles par millier aussi qui sondent la vase à la recherche de leur nourriture.

On longe l’étang du Fangassier bien connu pour être le lieu de nidification des flamants roses jusque pas très longtemps. Aujourd’hui, leur dortoir est dans les marais salants d’Aigues-Mortes. Comme la veille, le vent souffle fort mais on l’a dans le dos. D’ailleurs, si l’on voit des flamants roses, tous ont la tête dans les plumes pour se protéger du vent marin. D’habitude, ils sont tous en train de manger en journée. On mange notre sandwich face aux éléments.

On continue sur la digue à la mer le ventre plein jusqu’à rejoindre le phare de la Gacholle. Situé entre les Saintes-Maries et Salin-de-Giraud, entre les étangs de la Dame, du Tampan et de Galabert, il a été construit en 1882. Des tables de pique-nique permettent de s’y arrêter. Mais c’est souvent pris d’assaut.

Saintes-Marie-de-la-Mer n’est plus qu’à 13 km. Avec le vent dans le dos, autant dire qu’on rejoint assez vite la ville. D’ailleurs, je n’ai utilisé que 10% de la batterie ce second jour contre plus de 60% la veille.

Informations pratiques – Tour de l’étang de Vaccarès à vélo

Comment venir à Saintes-Marie-de-la-Mer ?

Train jusqu’à la gare d’Arles puis ensuite prendre le bus A50.

Où dormir ?

Les cyclistes aguerris peuvent faire le tour de l’étang de Vaccarès à vélo dans la journée. En deux jours, vous pouvez prendre votre temps comme on l’a fait. Salin-de-Giraud se trouve à peu près à mi-chemin du parcours si vous partez de Saintes-Marie-de-la-Mer.

J’ai dormi au gîte au Cœur de la Camargue mais je peux aussi vous conseille la chambre d’hôtes Un Nid en Camargue où j’avais précédemment dormi lors d’un voyage précédent.

Où louer des vélos ?

Vous trouverez deux loueurs de vélo, VTC électrique, VTT et VTT électrique à Saintes-Marie-de-la Mer. Le Vélociste où j’ai loué mes VTT et le Vélo Saintois.

Cartographie de la Camargue

  • IGN 2944OT Saintes-Marie-de-la-Mer PNR de Camargue
  • IGN 3044OT Port-St-Louis-Du-Rhone PNR de Camargue

Plus d’informations

8 réflexions au sujet de “Tour de l’étang de Vaccarès à vélo”

  1. Intéressante boucle, ca me donne des idées pour la semaine prochaine…
    Bien ces images pour illustrer le compte rendu. En cette saison il n’y a pas grand monde. C’est vrai que le vent est une vraie contrainte sur la distance. Mais au moins les moustiques restent chez eux. Merci
    Yvain de Lyon

    Répondre
    • Bonjour pour visugpx a priori cela fonctionne mieux par contre je n’ai qu’un morceau de la boucle et j’aimerais si c’est possible le tracé de la boucle la plus complète avec les extensions nous avons deux jours donc le temps de faire un max de km est-il possible d’avoir le lien complet ?

      Répondre
  2. Bonjour,

    Comment avoir le tracé GPX ou FIT ou TCX du tour le plus complet avec détours sur 2 jours
    Le téléchargement du fichier joint sur le site n’est pas reconnu par koomot
    Cdt

    Répondre
  3. J’ai tenté de télécharger avec visu a priori cela fonctionne mieux mais je n’ai que la partie 1 du trajet je n’ai pas le jour 2
    😝
    J’aurais besoin d’aide pour créer le trajet complet sur commode voir même l’allonger un peu car nous aurons 2 jours et peut-être le temps d’en faire un peu plus n’hésitez pas à me contacter sur l’adresse mail indiquée
    Merci d’avance

    Répondre
    • Il y a bien les 2 jours sur VisuGPX ainsi que les 2 extensions. Le tout est divisé en 4 portions

      – J1 : Camarque : tour de l’étang du Vaccarès à vélo
      – Extension point de vue sur les marais salants
      – Extension Port-Saint-Louis-du-Rhône
      – J2 : Camarque : tour de l’étang du Vaccarès à vélo

      Quand vous enregistrez le fichier depuis VisuGPX sur votre ordinateur, sélectionnez “Calque actif uniquement” en ayant présélectionné une des 4 portions. Cela n’enregistrera que la portion sélectionnée. Vous aurez ainsi 4 traces GPS. Komoot devrait ainsi pouvoir lire chaque trace.

      Répondre

Laisser un commentaire

J’accepte les conditions et la politique de confidentialité


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Share via
Copy link
×