A la dernière minute s’organise un week-end randonnée dans le Vercors avec Simon. Notre idée est d’aller rejoindre Nathalie qui égraine chaque centimètre du massif du Vercors depuis plus de deux semaines. En fonction de sa position géographique, on se concocte un tour du Moucherotte en deux jours et en bivouac.
Parking des Barnets – Bivouac sous la crête de Grande Roche Saint-Michel
+ 950 m/ – 450 m 9,3 kmEn voiture, on rejoint le parking des Barnets sur la route qui mène à la station de Lans-en-Vercors secteur la Sierre. On démarre peu après 9h00. On est sur le GRP du Tour des Quatre Montagnes. On passe l’auberge des Allières et le collet du Furon.
A l’intersection qui fait suite à la fontaine Froide (assez peu visible depuis le sentier mais marquée sur la carte IGN 3235 OT Autrans – Gorge de la Bourne – PNR du Vercors), on téléphone à Nathalie pour savoir où elle se trouve. On tombe sur le répondeur. A priori, elle devrait arriver par le sentier Gobert. Avec Simon, je m’engage donc sur le sentier.
Cette randonnée est aussi l’occasion pour moi de tester les bâtons de randonnée Guidetti Flash Alu Carbon et la tente MSR Freelite 1.
On pousse jusqu’à la cabane de Roybon par un très joli sentier en balcon. Là, on retrouve Nathalie sur le coup de 11h00. Comme on est parti assez tôt ce matin, on décide de casser la croûte. Je n’avais jamais croisé Nathalie. C’est l’occasion de faire connaissance. Depuis le déconfinement, elle est sur les chemins de France. C’est une baroudeuse. Bouger est dans son ADN que ça soit à pied ou à vélo. Le pique-nique terminé, on rebrousse chemin jusqu’au croisement avant la fontaine Froide. Ce petit détour de 14 km et 350 m de D+ et D- ne figure pas sur la trace GPS ni dans les indications pratiques de cette journée de randonnée.
De retour au croisement, on part faire le plein de l’ensemble de nos gourdes et poches à eau car on ne pourra plus se ravitailler de la journée y compris pour le bivouac. Plus de 3 litres par personne en moyenne.
Le sentier grimpe de façon assez raide par le sentier des anciens vers le col de l’Arc (1736 m). Direction le Pic Saint-Michel (1966 m). On poursuit sur les crêtes du Vercors. Il n’y a pas à dire, le Vercors est un massif à part. Prairie de montagne et roche karstique se conjuguent tels deux éléments qui s’aiment ou se repoussent. Le paysage est parfois doux, parfois rude mais toujours unique et très beau. Je suis en admiration comme à chaque fois que je suis venu randonner dans le massif du Vercors.
On finit par poser le bivouac sur une zone plate près du téléski de Roche Rousse. Ce n’est clairement pas un bivouac de rêve mais on est en bonne compagnie et c’est là l’essentiel.
Retour au parking des Barnets par le Moucherotte
+ 600 m/ – 1100 m 17,5 kmJe me lève juste avant le lever du soleil. La rosée a laissé sur l’extérieur de la toile de tente de petites gouttelettes d’eau. Dès l’apparition du soleil, je fais sécher la toile sur un petit conifère. Une fois tout le monde debout, nous prenons le petit-déjeuner au soleil. Boire un thé chaud de bon matin en montagne a toujours été l’un de mes moments préférés.
Sur les coups de 9h00, on lève le camp. On peut dire qu’on aura pris notre temps. En même temps, nous n’étions pas pressés. On poursuit sur la crête de Grande Roche Saint-Michel jusqu’à la passerelle du Belvédère (1715 m) qui s’avance dans le vide et offre un superbe panorama sur la chaîne de Belledonne et même au-delà puisqu’on aperçoit aussi l’Oisans, le Devoluy et la Chartreuse. Le matin, on a par contre le soleil en pleine poire et le paysage est à contre-jour. Dommage. Faudra revenir le soir ou bivouaquer dans le secteur (il y a des zones plates mais le coin est connu, donc plus de monde, et le secteur est davantage soumis au vent).
On quitte la crête pour rejoindre l’habert des Ramées. La cabane non gardée a été occupée la nuit par un groupe de randonneurs. On rejoint le GR91 et le GRP du Tour des Quatre Montagnes pour monter tranquillement jusqu’au sommet du Moucherotte (1901 m). Situé à l’extrémité nord-est du massif du Vercors, il tirerait ses racines dans de kar/ker qu’on utilise souvent pour les montagnes et rochers dénudés. Au sommet, on y trouve un radar hydrométéorologique. Pendant les années 60 et 70, le secteur était réputé pour son hôtel de luxe et le sautoir à ski des jeux olympiques de 1968 au pied du rocher des Trois pucelles. Le Moucherotte domine Grenoble et son agglomération.
Nous prenons la direction des Trois Pucelles. Moi et Simon laissons Nathalie poursuivre ses pérégrinations vers le massif de la Chartreuse alors que nous reprenons doucement le chemin vers parking des Barnets. On se ravitaille à une source et on récupère la portion du GR91 et du GRP du Tour des Quatre Montagnes par laquelle on était monté pour atteindre le Moucherotte.
A un croisement à 1708 m, on prend la direction du pas de l’Echelle mais qu’on laisse de côté pour manger dans la combe de Saint-Nizier. Le sentier déroule ensuite jusqu’au parking des Barnets. C’est globalement moins ouvert et moins intéressant. On croise quand même entre le crois des Ramées et le pas de la Tinette des jeunes faisant de la slackline. Moi qui a le vertige, je les admire. Ils sont mes héros.
Le week-end rando est terminé, je file vers Passy pour débuter dès le lendemain le tour des Fiz, une autre très belle randonnée.
Fondateur d’I-Trekkings et des blogs I-Voyages et My Wildlife, j’apprécie le rythme lent de la marche et des activités outdoor non motorisés pour découvrir des territoires montagneux et désertiques, observer la faune sauvage et rencontrer les populations locales. Je marche aussi bien seul, qu’entre amis ou avec des agences françaises ou locales. J’accompagne également des voyages photo animaliers qui associent le plaisir d’être dans la nature et l’apprentissage ou le perfectionnement de la photographie animalière.