C’est un vieux rêve qui se réalise, grimper au Pic du Midi d’Ossau dans les Pyrénées. Mais ce ne sera pas par la voie normale, nous ferons la traversée petit-grand Pic du Midi d’Ossau.
Départ quelques centaines de mètres avant le col du Pourtalet, vers 1720 m d’altitude en direction du refuge de Pombie. Pour se faire, nous emprunterons le chemin passant par la cabane de Sénescau puis le col de Soum de Pombie (2129 m) pour accéder au refuge (2031 m) en 1h30. Ayant le temps avant le repas, nous allons repérer l’itinéraire du lendemain, nous nous rendons jusqu’au col de Peyreget (2309 m) puis trouvons la sente qui nous amènera au départ de la voie puis redescente au refuge. 1h30 A/R.
Le lendemain, petit déjeuner à 6h30 et départ vers 7h15. J’avoue être rassuré car le refuge de Pombie était complet mais nous avons l’air tout seul sur l’itinéraire, l’Ossau étant un sommet assez fréquenté.
Après avoir passé le col de Peyreget (1h), nous débutons l’ascension sur une sente pierreuse puis herbeuse jusqu’à arriver à un col donnant accès à la grande Raillière, longue pente d’éboulis que nous laisserons sur notre droite. C’est aussi ici que commence la voie à proprement parlé. Des cairns un peu trompeurs nous indiquent le chemin dans les rochers qui imposent de petites escalades en II durant une bonne heure. Puis nous butons sur la paroi du Petit Pic (2807 m)(1h30), mais par une cheminée un peu dérobée d’une trentaine de mètres nous grimpons en III puis II jusqu’à une terrasse donnant accès au petit Pic. De là une descente bien scabreuse et une traversée nous attendent sur une cinquantaine de mètres jusqu’à trouver le rappel de 25 m. La suite du chemin ne nous inspirant guère, nous faisons un 2ème rappel de 20 m pour arriver à la fourche, col entre les 2 pics. (1h)
Il ne”reste” plus qu’à escalader le grand frère…Après avoir remonté quelques éboulis, la partie escalade recommence avec une dalle d’environ 10 m à traverser et peu de place pour les pieds II+ (faut pas se louper), puis une cheminée en III pourvue de bonnes prises. La suite de l’itinéraire est plus facile à trouver avec de nombreux passages en II et III. (1h30)
Arrivés au sommet (2884 m), avec la mer de nuages sur la plaine la vue est fantastique, à l’est Balaïtous, pics d’Enfer, Vignemale…à l’ouest vallée d’Aspe (Bisaurin, Anie…) et au sud Telera, Peña Collarada…
La descente se fera pas la voie normale des 3 cheminées. Du sommet un bon chemin descend jusqu’à atteindre une croix qui indique la 3ème cheminée, assez aisée à descendre dans de gros blocs, puis la 2ème qui est la plus raide en rappel de 25 m, enfin la 1ère longue de 15 m en rappel aussi (1h30). A partir de ce point, on peut enlever le baudrier et rejoindre le col Suzon (2127 m) puis le refuge et enfin le parking (2h).
Sans être difficile, cette voie peu néanmoins impressionner les débutants. Il est utile d’avoir un bon 1er de cordée.
Cotation : AD
Matériel obligatoire : casque, baudrier, sangles, corde de 50 m, quelques dégaines.
Même avec un début d’enfance parisien, j’ai eu la chance de découvrir la montagne durant mes vacances d’été lors de balades puis randonnées en Vanoise. J’ai vite attrapé le virus et l’attirance vers les sommets. Grace aux études, j’ai pu me rapprocher des montagnes (Hautes Alpes, Hautes Pyrénées). Puis j’ai voulu allier plaisir et boulot et j’ai passé mon diplôme d’accompagnateur en montagne en 2011. Domicilié dans le Luchonnais depuis quelques années, je pratique, rando, bivouac et ski de rando…