Trekking dans le parc national Cotopaxi

Trekking dans le parc national Cotopaxi : montée au refuge José F.Rivas, ascension du Ruminaui et découverte en 4x4 de la réserve.

Focus Rando :Trekking dans le parc national Cotopaxi
3 jours 2
Randonnée Etoile Bivouac et Refuge
Montagne Mai, Juin, Juillet, Août, Septembre, et Octobre

Localisé dans la province du Cotopaxi, a 70 Km de Quito, le parc national du Cotopaxi couvre 33.400 hectares. Il tire son nom du volcan Cotopaxi qui culmine à 5 897 m au sud-est de Quito, la capitale du pays. Il est le troisième plus haut volcan du monde encore en activité après le Sabancaya (5 967 m, Pérou) et Los Ojos del Salado (6 893 m, Chili). Il représente un cône parfait dont le cratère mesure environ 700 m de diamètre. Son éruption la plus importante date de 1877 lorsqu’il détruisit plusieurs villes et vallées.

Cotopaxi

Cotopaxi
Son nom Cotopaxi signifie cou de la lune en quechua (langue locale). La lune vient en effet se poser au-dessus du volcan, donnant ainsi l’impression que le Cotopaxi est le cou de la lune… Il s’agit aussi du nom d’une province du pays (chef-lieu : Latacunga), située juste au sud de la province de Pichincha où se situe la capitale du pays Quito.

Le parc comprend des aires de camping, un refuge, des sentiers de randonnées et une infrastructure touristique réduite. Voyage réalisé avec Equateur Voyages Passion basé à Quito.

Montée jusqu’au refuge et descente vers le campement de la laguna Limpiopungo

Marché de Saquisili
Au petit matin, visite du marché de Saquisili. Il a lieu tous les jeudis matins. Plus authentique qu’Otávalo, il se divise en plusieurs marchés dont celui consacré aux animaux (lamas, cochons, vaches, moutons…). Nous restons une bonne heure à flâner dans le marché.

Giovanni passe nous prendre à l’hacienda à 9h30 pour le début du trekking. Il sera notre chauffeur/cuisinier. A la bifurcation de la Panaméricaine, nous rejoignons Miguel notre guide. En 4×4, nous gagnons le parking situé à 4600 mètres, lieu de départ habituel pour faire l’ascension du Cotopaxi (5897 mètres). Le volcan est sous une brume épaisse ; ce genre de purée de poix que l’on préfère éviter en trek. Nous avons 200 mètres positifs pour rejoindre le refuge José F.Rivas.

Cotopaxi
Cotopaxi

La visibilité est quasi nulle, le vent est fort et la pluie battante. Rapidement, elle est remplacée par la neige. Trois quart d’heure plus tard, nous pénétrons dans le refuge : au sec à défaut d’être au chaud. Nous prenons notre pique-nique et croisons à nouveau le couple de belge rencontré à Quilotoa. Ils seront à Baños dans la soirée. Ils sont complètement trempés et groggy de froid. S’il est vrai que le refuge est facilement accessible depuis le parking, il ne faut pas oublier que c’est une randonnée en haute montagne. Trop de marcheurs négligent leur équipement.

Cotopaxi
Cotopaxi

D’autres personnes sont dans le refuge pour gravir le Cotopaxi.

Le temps est tellement pourri que Miguel nous propose de passer deux nuits au campement de la laguna de Limpiopungo qui dispose d’une cabane où nous pourrons être à l’abri. Nous laissons donc le campement de la laguna Santo Domingo de côté. La première partie de la descente s’effectue sur les cendres du volcan. Nous nous laissons glisser sur elle comme nous pouvons le faire en raquettes à neige. La végétation est ici inexistante. Puis, le lichen fait son apparition, suivi par quelques fleurs (lupin des montagnes, gentiane, chupiaya…)). Un peu plus bas, le Páramo reprend timidement ses droits. Perdrix et colibris fréquentent les lieux. Soudain, nous sommes au cœur d’une pampa dense dans laquelle il faut se frayer un chemin en essayant d’éviter les puyamatas, sorte de cactus aux dorsales piquantes. Le brouillard est alors puissant. C’est le Páramo qui le rend si dense.

Cotopaxi
Cotopaxi

Le campement est en vue. Une biche passe devant nous. Giovanni a préparé un encas pour notre arrivée. La tente est aussi montée. Nous prenons le repas, éclairé à la bougie. Nous sommes seuls dans la cabane. Johanne ne se sent pas bien pendant le repas. Elle sort pour vomir. Mal d’altitude ? Tourista ? Nous partons nous coucher peu après 8h00. Pendant la nuit, j’entends encore endormi : “Grégory, ouvre la tente, je vais vomir”. Trop tard ! Moitié dedans, moitié dehors…

Ascension du volcan Ruminaui

Au réveil, Johanne prend la décision de rester au campement avec Giovanni. Après s’être vidée, elle est complètement sans force. Avec Miguel, je pars donc faire l’ascension du volcan Ruminaui (4634 mètres). Giovanni nous dépose en 4×4 à la laguna Limpiopungo. Nous commençons notre progression le long de la laguna dans un brouillard complet. Nous arrivons à observer quelques oiseaux entre deux nappes de nuages : mouettes des Andes, canards, vanneaux andins et hirondelles.

Cotopaxi
Cotopaxi

La montée s’effectue principalement dans le Páramo, cette énorme réserve d’eau. Nous progressons d’ailleurs dans un tapis d’eau constant jusqu’à 4200 mètres. La végétation commence à se raréfier puis disparaît sur les derniers lacets du volcan. Nous finissons l’ascension sur un chemin de cendres. L’air semble se raréfier au plus la pente est raide. La dernière portion s’escalade facilement. Après 3h00 de marche, nous sommes au sommet du pic central du Ruminaui (4634 mètres).

Cotopaxi
Cotopaxi

Cotopaxi
Nous effectuons rapidement la descente jusqu’au Páramo où nous prenons le pique-nique. Il s’est arrêté de pleuvoir. Nous reprenons la descente et arrivons au campement moins de deux heures plus tard. Johanne se sent mieux.

A proximité du campement, nous observons deux biches que nous approchons lentement. C’est instant de contact avec la vie sauvage sont toujours pour moi un pur instant de bonheur.

Nuit agréable dans la cabane car la tente a un peu percé la nuit précédente.

Balades dans le parc Cotopaxi et route pour Riobamba par le Chimborazo

Cotopaxi
Pas de randonnée aujourd’hui. Miguel nous emmène en 4×4 où nous devions passer à pied dans le programme de départ. Nous faisons de courtes balades sur les lieux où ils nous emmènent. Nous prenons la piste qui mène au campement de la laguna santo Domingo. Le temps alterne passages nuageux et éclaircis. Avec un peu de chance, nous verrons peut être le sommet du Cotopaxi qui se cache à nous depuis deux jours.

Nous croisons des chagras (cowboys) en pleine action : des vaches viennent de s’échapper du groupe, deux chagras et une meute de chiens se lancent à leu poursuite et les ramènent sans sourciller au sein des congénères. Quelques minutes plus tard, nous sommes au campement. Celui-ci est planté au milieu de petites collines vertes où coulent une rivière. L’endroit est de toute beauté !

Cotopaxi
Cotopaxi

Nous reprenons le 4×4 et passons l’hacienda el Mudadero. Un peu plus loin, des centaines d’alpagas paissent tranquillement. La majorité sont blancs (comme les lamas d’ailleurs) suite à une sélection drastique pour l’industrie textile. Sur le retour, nous passons au site Pré-inca de Ingapirca. Il se situe à l’épicentre des volcans alentours. C’était un haut lieu religieux aujourd’hui quasiment détruit. Seules quelques ruines subsistent.

Retour au campement et visite du petit musée qui présente la géologie, la flore et la faune du parc. Silvio nous attend à l’entrée du parc où nous allons rejoindre Riobamba. Nous faisons nos adieux à Giovanni et Miguel.

Cotopaxi
Cotopaxi

Plutôt que de se rendre directement à Riobamba, Silvio contourne le Chimborazo, plus haut volcan du pays (6310 mètres) par l’est. Nous y observons des vigognes. 100 ont été introduites en 1988 par la Faculté de Chimborazo. Plus de 3000 vivent à l’état sauvage en 2006. Elles sont plus gracieuses que les lamas et les alpagas que nous avons déjà observés.

Avant d’arriver à Riobamba, passage par le lodge de Marco Cruz, guide de haute montagne équatorien et précurseur des activités de montagne dans le pays. C’est un personnage aux connaissances montagnardes qui semblent illimitées. Il possède également un lodge luxueux, le Chimborazo Basecamp. Trop cher pour nous , nous nous rabattons sur Riobamba à l’hôtel Tren Dorado, non loin de la gare. Chambre kitch et simple mais son gros avantage est son service de petit-déjeuner dès 5h30 les jours de départ du train des Andes.

Cotopaxi
Chimborazo

Diner au restaurant el Delirio installée dans une ancienne demeure cachée derrière un jardin fleuri. La petite histoire raconte que Simon Bolivar a écrit ici son poème “Délire sur le Chimborazo” après avoir entrepris l’ascension du volcan.

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