Yalla, yalla…s’agirait pas de se disperser…nous laissons Sidi et son équipe finir de charger les chameaux. Des traces d’animaux un peu partout dans le sable : chats, souris, serpents et autres oiseaux, petits ou grands. Des traces de pneus aussi…du coup, Cheikh nous fait grimper sur un plateau. C’est bien connu, il ne s’attarde jamais bien longtemps sur un chemin trop tracé.
Ne pas oublier de se retourner : l’erg Amatlich au loin, la palmeraie devant et plus près de nous, ce reg de pierre luisant au soleil.
Beaucoup, beaucoup de vent…c’est-à-dire encore plus que d’habitude aujourd’hui. Je mets mon chèche façon chèche, c’est donc vous dire… Mais ce ne serait plus le désert, sans vent.
Pas fâchés malgré tout de faire une halte, à l’abri sous une tente de nomade. L’authenticité est un peu bousculée : cela me choque qu’on puisse rentrer avec nos chaussures, mais c’est vrai que faire se déchausser puis rechausser 8 personnes…faut respecter le timing. Nous sommes accueillis par une femme et une fillette d’une douzaine d’années, très très jolie. Quelle grâce lorsqu’elle replace un pan de sa melhafa rose, quelle délicatesse lorsqu’elle sert le thé !
Marie-Hélène essaye une grande melhafa dans les tons violets et bleus, arrangée dans ses derniers plis par Cheikh et le résultat est salué comme il se doit. Cela lui va très bien. Je me souviens alors de l’année dernière, dans une tente similaire, lorsque deux femmes nous avaient passé à chacune une melhafa. Il fallait nous voir toutes les trois dans notre tenue mauritanienne. Séquence nostalgie…
Décidément tout se perd : après le deuxième thé, le départ est lancé, il faut en effet laisser la place à un groupe qui arrive sur nos pas et que nous croiserons désormais régulièrement.
Encore une petite heure de marche et voilà la pause déjeuner, ne perdons pas les bonnes habitudes, elle se fera à l’ombre d’un arbre, au milieu d’un cordon de dunes minuscules. Le ciel est toujours aussi bleu, quel bonheur ! Mohammed nous sert le thé alors que nous sommes éparpillés, chacun sur son matelas. Fasciné par les livres, dès qu’il le pouvait, il lisait par dessus mon épaule. Quel dommage que je n’ai pas eu de bouquin à lui laisser !
Comment soutenir I-Trekkings ? En partageant cet article par exemple ou en effectuant vos achats chez nos partenaires (Merci de ne pas cliquer pour cliquer. N’achetez que si vous avez un besoin et pensez à accepter les cookies de nos partenaires dès l’arrivée sur leur site). Il y a bien d’autres façons de soutenir I-Trekkings. Pour en savoir plus, c’est par ici.
Le top de nos partenaires pour vous équiper :
- Alltricks : BlackWeek sur plus de 22 000 produits
- CimAlp : Jusqu’Ã -40% sur les vestes techniques et les doudounes jusqu’au 18 novembre
- Direct-Running : Before Black Friday – jusqu’Ã -70%
- Ekosport : 20€ offert par tranche de 100€ d’achat
- I-Run : Running Weeks. Jusqu’Ã -40% sur le site
- Les petits Baroudeurs : La Boutique Outdoor pour équiper vos enfants et petits enfants.
- Lyophilise & Co : Lyofolies jusqu’Ã -15%
- Snowleader, The Reblochon Company : C’est la rentrée, -15% supplémentaire sur tout les accessoires snow
- Trekkinn : 10 000 bons plans
Le top de nos partenaires pour partir en rando et en trekking :
- Allibert Trekking (Agence de voyage basée dans les Alpes, spécialiste rando, trekking et voyages d’aventure)
- Atalante (Spécialiste du voyage d’aventure, de la randonnée et du trek)
- La Balaguère (randonnées dans les Pyrénées et à travers le monde)
- Randonades (Randonnées dans les Pyrénées et rien que les Pyrénées)
- Travelbase (Agence de voyage pour des aventures à vivre en groupe ou en solo, et avec l’esprit Travelbase)
Il est maintenant temps d’aller "siester" un peu, qu’à cela ne tienne, ce ne sont pas les dunes qui manquent pour se mettre tranquillement à l’abri du soleil, des regards…. Profitons-en pour faire la traditionnelle photo de vacances, les doigts de pieds en éventail. Sans imagination s’abstenir !
Alors qu’on commence enfin à s’abandonner, "yalla, yalla" résonne une nouvelle fois. Nous commençons par longer le bout de la passe de Tifoujar. La vue est déjà merveilleuse. Mais le plus beau reste à venir, après une petite montée sur une dune. Quelques bonds entre les rochers et nous voilà installés sur un surplomb au-dessus du vide. A nos pieds de grandes dunes qui plongent dans la passe, sous nos yeux un panorama coloré, vaste, apaisant et presque jubilatoire. Au loin, les plateaux de l’Adrar qui protègent et surveillent la vallée blanche…
Dernière dune à parcourir sous le regard d’un petit berger qui passe avec ses 5 biquettes ! Le lieu de bivouac est de loin le plus beau que nous ayons eu jusqu’à maintenant. Le seul au coeur des dunes, la kaima sur un replat et chacun dans son petit coin de sable.
Le soleil se couche derrière la montagne dans un ciel vierge illuminant au loin la vallée blanche d’une lumière chaude et rasante. Invitée à prendre un thé avec Cheikh et les chameliers, je profite de ces instants riches. Quelques traces dans le sable nous inquiètent….ce ne sont que des souris ou gerboises. En allant me coucher, j’en aperçois une, toute beige avec de grands yeux noirs, dans un buisson de grandes herbes.