Les habitants de Lo Mantang, la capitale, se préparent à célébrer une fête, en témoigne les flaques de sang devant nombre d'habitations. Le repas en général frugal sera demain agrémenté de mouton.
Assister à une fête, quel que soit l'endroit dans le monde, est toujours une chance extraordinaire, l’annonce du festival de Yartong qui a lieu le lendemain me remplit de joie.
Le lendemain, branle-bas de combat dans le monastère de Chhoede. C’est jour de fête aujourd’hui, les moines ont revêtus leurs plus beaux habits.. Quelques flaques de sang, ici aussi, devant la cuisine illustrent ce jour particulier car aujourd’hui l’ordinaire qui se compose de tsampa (farine d’orge grillée et pilée mélangée à du thé et du beurre), de riz et de légumes s’enrichit de mouton, de friandises et de beignets. A l’intérieur de la cuisine sont attablés quelques moines devant une tasse de thé tibétain salé, face au foyer, tandis que d’autres finissent d’ajuster leur tunique bordeaux drapée sur une seule épaule par dessus un tissu jaune, damassé pour les plus luxueux
Les moinillons au nombre de 35 qui étudient dans l’école du monastère se dirigent, joyeux, vers la gompa dans laquelle ils prient tous les matins en vue d’une photo de famille devant leurs aines qui se coiffent de leurs bonnets rouge, signe d’appartenance à l’ordre des Sakiapa. Fins prêts, ils quittent le monastère en bon ordre, les plus petits devant, en direction de la porte principale de la ville où s’est regroupée la population, perchée sur les endroits les plus élevés pour mieux les voir. De véritables grappes humaines qui saluent le passage des moines , installés qui sur les murets des remparts, le socle du grand drapeau à prières ou encore l’avancée des deux grands moulins à prières. A l’extérieur de la porte les attendent des chevaux sellés prêts à être montés par les 80 moines qui sitôt en selle (les plus petits partageant la monture de leurs aines) partent au trop le long des remparts suivis par la population. Un peu plus loin sur leur chemin, les attendent quatre femmes vêtues de leurs plus belles chuba, venues leur présenter du riz en vue d’une bénédiction. Cette fête en effet, marque la fin de l’été et le début des moissons que les paysans espèrent abondantes.
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Peu après les moines lancent leurs montures au galop vers les pâturages où une tente a été dressée pour l’occasion. Du thé tibétain leur est servit sitôt que chacun a pris sa place dans la tente en fonction de sa hiérarchie au sein du monastère. Ils y passent tout l’après-midi assis en tailleur tandis que des plats cuisinés en plein air sur un foyer de fortune leurs sont servis.
Les muletiers tous heureux participent au festin. Assis en arc de cercle ils attendent certains chantant, d’autres racontant des histoires qui les plongent dans des fous rires…
Quelques danses sont improvisées dans la tente, les femmes qui se sont improvisées cuisinières venant danser en face des hommes, leurs pieds battant le sol en cadence au son d’une musique tibétaine diffusée par un magnétophone qu’avait apporté un moine. Les moines soudainement se lèvent d’un bon pour sortir de la tente et regardent au loin vers les montagnes. Intriguée, je finis par remarquer un hélicoptère en approche qui se pose non loin des murs de la capitale sous les ovations des jeunes moines. Je réalise une fois de plus combien cette région est retirée du monde : La voiture ou autre mode de transport mécanique n’a pas encore fait son apparition ici.
Cette journée me donne l’occasion de connaître la vie de certains moines qui parlent très bien anglais, mieux comprendre le bouddhisme, les problèmes liés à la position reculée de cette région. L’instituteur, notamment me parle d’un programme de développement pour l’école du monastère. (voir encadré).
De retour sous la tente, le repas s’achève avec un plat de mouton servit avec du dal (lentilles) et du riz. Sitôt avalé, chaque moine reprend sa monture dans un désordre indescriptible pour retrouver le bon cheval et repart au galop. J’essaye de prendre de l’avance pour ne pas manquer leur retour devant la porte de la ville mon empressement est bien inutile car ils sont trop heureux de se courser les uns les autres et font de nombreux allers retour le long des remparts.
Leur rentrée au monastère se fait en ordre parfait, tous coiffés de leur coiffe, marchant en procession sous l’oeil des habitants de Lo Manthang de nouveaux rassemblés. Passés la porte de la ville, ils prennent la direction du monastère dont ils font le tour. Je les suis toujours lorsque l’un d’entre eux m’indique de rentrer dans le rang. Je m’exécute et en comprends la raison en voyant deux énormes molosses en charge de garder le monastère. A la suite de ce tour, ils se dispersent, heureux de leur journée, tandis que les muletiers qui ont récupéré les montures improvisent des galops le long des remparts. La nuit tombant, chacun regagne son foyer.
Texte photos : Marie-Laure Vairelles, photographe (reportage et montage)
28 années à parcourir la planète,
un pied sur chaque continent,
une prédilection pour les marches dans les Alpes et l’Himalaya,
mais aussi les deserts et les Andes…
témoigner de la diversité des cultures de notre planète.
Architecte d’intérieur de formation, j’ai parcouru tous les continents, un appareil de photo à la main
afin de témoigner de la diversité des pays qui composent la planète.
Se sont succédé au fil des années les cultures, les paysages, les rencontres…
Les cultures du monde entier ne cessent d’évoluer.
Je mets mon travail au service de la mémoire des peuples qui constituent notre planète.