Depuis, les eaux du Drâa n’atteignent l’océan que lors de crues exceptionnelles. Si le Drâa a perdu son statut de fleuve, la vallée qui porte son nom n’a, elle, rien perdu de son éclat. A partir d’Agdz, les palmeraies et les champs cultivés semblent s’étendre à l’infini, bordés par de superbes Kasbah et villages de pisé.
Récit d’une randonnée organisée par Sur les Hauteurs, spécialiste des randonnées dans les Pyrénées et dans les plus belles montagnes et déserts du monde, et guidée par Mohamed Chakir, entre dunes (nature) et cultures (culture), silence du désert et vie foisonnante des oasis.
Premiers pas
00h20. Arrivée à l’aéroport de Ouarzazate. Je suis épuisé et encore en névralgie. Et ça dure depuis le matin. J’ai d’ailleurs oublié mes clefs à la douane de Paris Orly. No comment !
Basta les clefs. Je suis au Maroc avec l’agence Sur les Hauteurs basée dans les Pyrénées. Je rejoins le reste du groupe, cinq femmes, amies ou membres de la même famille. Cinq personnalités différentes mais éminemment sympathiques et attachantes. D’habitude, on fait les remerciements en fin d’articles. Je déroge à cette règle. Merci à vous toutes pour les moments passés en votre compagnie.
Installation à l’hôtel et courte nuit avant de repartir pour un long trajet en minibus pour la vallée du Drâa par le col d’Aït Saoun. La route traverse le Djebel Saghro que j’ai parcouru l’an passé, passe Agdez et Zagora où nous faisons une halte pour le repas du midi.
L’après-midi, poursuite du trajet par une fine route goudronnée. Après les dunes de Tinfou, nous quittons la route et faisons une halte dans un camping en construction tenu par une anglaise. Pause thé en attendant le chamelier. Le voilà qui arrive accompagné de ces trois chameaux, puis c’est le départ pour une courte marche de 2h30.
Des enfants nous accompagnent sur les premiers lacets et essaient de nous soutirer stylo, bonbon ou dirham. Nous traversons la palmeraie d’Imi Takkat jusqu’à tomber sur un bras de la vallée du Drâa. L’oued est parsemé de petits monticules de terre dominées par des tamaris nains et de poches d’eau appréciées par les grenouilles et les oiseaux.
Nous croisons Dad Atta, un ksar à flanc de djebel de la tribu semi nomade des Ait Atta. Il est aujourd’hui abandonné et laissé à la nature pour disparaître.
Nous poursuivons jusqu’à Agouni pour le campement. Les nomades y cultivent le blé. Thé et montage des tentes au pied d’un escarpement rocheux où on peut lire toute l’histoire géologique des lieux.
La tajine de poulet se prend sous la tente Khaïma. Déjà les premiers bâillements. Tout le monde ira rapidement retrouver le moelleux de son duvet pour la nuit.
Fondateur d’I-Trekkings et des blogs I-Voyages et My Wildlife, j’apprécie le rythme lent de la marche et des activités outdoor non motorisés pour découvrir des territoires montagneux et désertiques, observer la faune sauvage et rencontrer les populations locales. Je marche aussi bien seul, qu’entre amis ou avec des agences françaises ou locales. J’accompagne également des voyages photo animaliers qui associent le plaisir d’être dans la nature et l’apprentissage ou le perfectionnement de la photographie animalière.