Test chaussures Mammut MTR 201 II

Le système de serrage Boa est encore une relative nouveauté sur les chaussures de trail et de rando. J’ai eu l’occasion de le tester durant une dizaine de jours avec une paire de Mammut MTR 201 II, au demeurant d’excellentes chaussures de trail que j’ai utilisées en rando.

Dérivé des boots de snowboard, le système de serrage Boa fait une apparition remarquée sur les chaussures de trail et de rando. D’autant plus remarquée qu’il ne passe pas inaperçu : une excroissance ronde en lieu et place du traditionnel nœud de lacet. Le système est déjà fréquemment utilisé sur les chaussures de vélo. Pour ma part, je n’étais pas vraiment fan de son esthétique jusqu’au moment où j’ai moi-même eu aux pieds des chaussures équipées de ce système de serrage Boa.

Sans doute que l’œil s’habitue. Surtout, très vite, j’ai été séduit par le côté hyper pratique du système Boa. L’essayer c’est l’adopter, disait une vieille pub : si ce n’était aussi ringard ce pourrait être le slogan du système Boa. En tout cas, c’est ce qui m’est arrivé et plus rapidement que je ne le pensais. Car j’étais plutôt sceptique au départ.

Évidemment, je connaissais le système Boa -sans savoir son nom- pour avoir pratiqué le snowboard assidûment, avant de me remettre sur les skis quelques saisons plus tard. A l’époque, j’étais bien loin de me douter que ce système Boa viendrait orner mes chaussures de trail. Le principe est simple, au moins dans la description : un fil de titane qui tient lieu de lacet s’enroule autour d’un disque lorsqu’on le tourne dans le sens des aiguilles d’une montre avec la molette qui le surmonte. Et on peut serrer très, très fort… Pour relâcher la pression, on soulève la molette et ça libère le lacet.

Je peux serrer les deux chaussures en même temps

Donc, en ce beau matin d’été, sur les sentiers du magnifique massif des Ecrins, dans les Hautes-Alpes, j’étrenne une belle paire de Mammut dotées de ce système de serrage Boa. Le premier avantage est que je peux serrer les deux chaussures en même temps, en quelques petites secondes, chacune d’une main. Ce qu’il est bien sûr impossible de faire avec un lacet traditionnel. Deuxio, le serrage est dosé au mm près. Ce n’est pas assez serré ? Qu’à cela ne tienne, une petite rotation de molette en plus. C’est trop ? Je libère tout et je recommence.

Le serrage s’accompagne d’un petit bruit -les différents crans du disque- tout comme l’ouverture de la chaussure. C’est peut-être gênant dans le silence d’un refuge aux petites heures du matin, mais pas plus que ça. En tout cas, la manip est beaucoup plus rapide qu’un traditionnel nœud de lacet.

Du coup, je fignole mes réglages de chaussure comme jamais sans doute je ne l’avais fait. Au départ, dans la montée, je laisse la chaussure assez lâche puis resserre un peu lorsque le pied est chaud. Dans les descentes, comme de juste, je mets quelques tours de vis. La pression idéale pour chaque situation.

Les Mammut MTR 201 II ont un grip et un amorti excellents

Durant cette rando de refuge en refuge dans le Pays des Ecrins, mes chaussures Mammut MTR 201 II, initialement destinées au trail, m’ont donc servi de chaussures de rando alors que ce n’est pas leur vocation. En fait, de plus en plus je préfère ces chaussures légères à celles de rando, même basses, et même aux chaussures dites d’approche. Seul inconvénient de ces mes MTR 201 II, pas de membrane Gore-Tex. Dans mon cas, ça n’a pas été gênant du tout car il n’a pas plu. Et je me suis montré prudent lors de passages à gué.

En revanche, j’ai apprécié l’excellent grip de la semelle, particulièrement accrocheur sur terrain rocailleux. De la même manière, j’ai été amené à passer sur des névés: aucun problème, les MTR 201 II tiennent bien la neige aussi. A aucun moment je n’ai été en difficulté. D’ailleurs, avec son pare-pierre plutôt large, recourbé, la MTR 201 II est finalement très proche d’une chaussure d’approche (avec une semelle beaucoup plus souple quand même). Et le confort de la chaussure me paraît très comparable aussi. La mousse à mémoire de forme dont est dotée l’intérieur de la MTR 201 II autour du talon et dans la languette y est sans doute pour beaucoup.

En tout cas, je n’ai eu qu’à m’en féliciter. Du coup, les Mammut MTR 201 II ont aussi été de la sortie dans les Vosges, pour une nouvelle virée de quatre jours. Là, je les aussi utilisées lors d’une courte séance de trail, une quarantaine de minutes sur terrain plat. Elles ont un excellent amorti, avec un déroulé très confortable.

wolff

Journaliste professionnel venant de la presse régionale, j’ai toujours aimé bouger. Au fil de mes pérégrinations, j’ai découvert le voyage à pied et à vélo, que j’apprécie énormément l’un comme l’autre. Et plus j’en fais, plus j’en redemande !