Test chaussures Merrel Moab FST 2 GTX

Née au début des années 1980 du savoir faire du bottier américain Randy Merrell, la marque éponyme est passée, fin des années 1990, dans le portefeuille du groupe Wolverine World Wide qui détient également les marques Caterpillar, Sebago ou Hush Puppies. Un changement qui permit à Merrell d'ajouter à ses engagements de confort, design, polyvalence et durabilité celui de … légèreté. La collection Moab et tout particulièrement la Merrel Moab FST 2 GTX s'inscrivent dans cet objectif. Alors, contrat rempli ?

Premières impressions

La fiche technique des chaussures Merrel Moab FST 2 GTX ne laisse guère de doute sur le positionnement de cette chaussure de randonnée tige basse. Pourvue d'une semelle intermédiaire en mousse EVA plus légère que sur les modèles précédents, elle présente également au niveau du talon un coussin “Merrell Air Cushion” pour assurer un amorti de qualité. Sa tige très légèrement montante et le laçage haut viennent soutenir et protéger votre maléole et offrent un maintien accru pour gagner en stabilité.

Côté protection, les empiècements en cuir et le pare-pierre assurent la solidité de la chaussure et préviennent des dégâts des cailloux tandis que la membrane Gore-Tex footwear apporte l'imperméabilité et la respirabilité à la Merrell MOAB FST 2 GTX. Une respirabilité qui devrait être d'autant meilleur que la marque du Michigan fait l'audacieux choix d'une empeigne en mesh. Finissons avec la semelle, une Vibram megagrip aux dessins très marqués et crampons de 5 mm pour adhérer aux terrains les plus difficiles. Pas de surprise au déballage, le produit est parfaitement réalisé, les découpes coutures et encollements irréprochables. Le look de la version testée est plutôt sobre, noir réhaussé de quelques touches d'orange vif. Cela me convient parfaitement mais c'est histoire de goût. Les amateurs de plus de sobriété choisiront les coloris Olive/adobe ou Navy/slate tandis que ceux cherchant plus de “peps” se tourneront vers les Frost/grey et Granite/wing.

La Merrel Moab FST 2 GTX sur le terrain

Début décembre, monts du lyonnais. J'ai abandonné mes traditionnelles tiges hautes en cuir pour ce test des chaussures de randonnée Merrell Moab FST 2 GTX, un changement radical ! Avec ses petits 775 grammes sur la balance, je suis comme dans des chaussons et la différence est immédiatement perceptible. C'est donc le pas léger que je quitte le fond du vallon de Courzieu pour gravir les 600 mètres qui me séparent de la ligne de crête. Le laçage progressif, la semelle et la tige assez souples offrent un excellent déroulé à la montée. La tige très légèrement montante maintient bien le pied sur les cailloux instables du sentier raviné. Je presse un peu le rythme et profite de la ventilation offerte par l'empeigne en mesh. Le choix d'associer gore-tex et mesh remplit parfaitement son rôle.

Quelques gouttes de pluie saluent mon arrivée sur la ligne de crête. Ce n'est pas cela qui va mettre à mal l'imperméabilité des Merrell Moab FST 2 GTX que les flaques du sentier n'ont pas réussi à mettre en défaut. Les heures passent, les chaussures s'alourdissent légèrement des flaques qui émaillent le sentier. Les pieds restent cependant bien au sec.

L'itinéraire emprunte à présent une sentier en descente raviné, caillouteux et raide, sur-creusé par ces s … véhicules tous terrains. Je réajuste la languette à l'aide de la petite sangle qui en facilite la manipulation et ressert le laçage. Avec une tige aussi souple, on aurait pu craindre d'avoir un laçage peu progressif, mais la surprise est bonne et avec un peu de doigté je parviens à un laçage assez fin. Sur les morceaux de grès instables  je constate que la tenue de pied est correcte mais sans être parfaite, le pied glissant parfois latéralement dans la chaussure. Aucun souci par contre de glissement du pied vers l'avant, la tenue étant dans ce sens, absolument parfaite. Les chocs répétés avec les pierres du chemin – un grès assez abrasif – m'inquiétent sur la fragilité de ce mesh mais me permettent surtout de constater l'excellence de l'amorti. J'arrive enfin au bas de la descente et au terme de mes deux jours de randonnées. Pas de frottement, le confort était bien au rendez-vous !

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