Test crampons Petzl leopard

Les Petzl leopard sont des crampons aluminium ultra-légers, destinés aux activités sur neige telles les ascensions de pentes raides – pour le ski – ou le passage de névés en randonnée et trekking. J’ai testé cet accessoire de randonnée sur le Parang La, un col glaciaire situé à 5660 m et marquant la frontière entre Ladakh et Spiti, en Inde himalayenne.

Premières impressions des crampons Petzl leopard

En pratique alpine il existe deux grandes familles de crampons. Ceux en acier, destinés aux sols les plus durs (roche, glace) et pouvant également être utilisés sur la neige. Et les crampons alu, comme les Petzl leopard, qui ne servent que sur la neige mais dont le poids est très significativement inférieur aux aciers.

Avec ses Petzl leopard, la marque grenobloise a clairement pris le parti du gain de poids puisque la fiche technique indique seulement 384 grammes la paire pour la version FL (avec fixation pour les chaussures de randonnée et d’approche, sans débords avant ni arrière) et 320 grammes pour la version LLF (destinée aux chaussures adaptées aux crampons auto). Cette performance est due non seulement au matériau utilisé mais aussi à la conception innovante des Petzl leopard. La tige métallique qui relie traditionnellement les parties avant et arrière d’un crampon est ici remplacée par deux cordelettes en UHMPE, une fibre synthétique de haute résistance.

Je reçois mes crampons dans une housse dont la taille est inhabituellement petite. L’occasion de découvrir que grâce à ce système de cordelettes, les Petzl leopard peuvent être rangés pliés en deux et réduire le volume occupé dans le sac à dos. La housse est légère (30 grammes), en polyamide ripstop d’excellente facture. Les crampons eux-mêmes sont de construction irréprochable. Il en est de même des plaques anti-boot que j’ai dû commander séparément car il ne sont pas fournis d’origine.

Les Petzl leopard sur le terrain

Camp du Parang, 5100m environ. Il est 2 heures du matin, la température est aux alentours des -10°C, le ciel est clair. Des conditions idéales pour franchir le col que personne n’a encore réussi à passer cette année. Après une longue progression sur la moraine latérale nous atteignons le plat du glacier que couvre une bonne épaisseur de neige. C’est le terrain de prédilection des Petzl leopard, crampons alu à 10 pointes, destinés à ces terrains “faciles”.

Engourdi par le froid et le manque d’oxygène, je tâtonne un peu avant de parvenir à la bonne tension des lanières. Mais, heureusement, j’avais pris la précaution de faire les premiers réglages de longueur de cordelettes lorsque j’étais confortablement installé, au camp. Ces réglages peuvent devoir faire l’objet de micro-ajustements en cas de longue marche et de variations de température qui modifient la contraction de la cordelette. D’eux dépend la tension qui permet la bonne tenue du crampon sur la chaussure.

Pas à pas, j’avance sur le glacier. L’accroche à plat est irréprochable, le sentiment de légèreté aux pieds plus qu’appréciable à cette altitude ! Me voici au pied du dernier raidillon. Rien de technique et les pointes avant accrochent sans difficulté la neige croûtée par le vent. 5h45 du matin, nous atteignons le col. Les premières lumières pâles du jour dessinent le paysage, les crampons rejoignent leur housse. Ce sont encore plus de dix heures de marche qui m’attendent pour rejoindre le camp. Une étape qui plus que tout autre justifie le choix de crampons légers !

L'Oeil et la Plume

Reportages d’itinérances à pied, à la pagaie et à ski-pulka