Test duffle bag Thule Chasm 130L

Avec plus de 100kg et 600 litres de matériel qui s’entassent sur le parquet, le transport de l’équipement prévu pour notre exploration du parc national de Dovrefjell-Sunndasfjella (Norvège) promet de ne pas être une sinecure. Vol Lyon-Oslo avec escale à Bruxelles suivi de quatre heures de train vers Dombås puis transfert voiture d’une demi-heure jusqu’à notre camp de base. Telles sont les réjouissances prévues à l’aller puis … au retour. De quoi tester sans pitié les capacités de gros porteur du duffle bag Thule Chasm 130L.

Premières impressions sur le duffle Thule Chasm

La marque suédoise connue en France pour ses accessoires automobiles de haute qualité s’enorgueillit de produire une bagagerie de même standard, alliant matériaux robustes et sérieux dans la confection. Pas de surprise de ce côté lors de la réception du Chasm 130L. Non seulement les matériaux respirent la qualité avec des toiles robustes, des zips de grandes dimensions, des sangles solides, non seulement la confection est irréprochable avec des coupes et des coutures nettes et solides mais la conception elle-même respire les détails bien pensés. Le fond, en Cordura fort, est renforcé et rembourré pour assurer une protection aux objets placés dans le sac.

Le système de transport est composé de deux sangles sur les extrémités, d’une sangle-poignée mais également d’un astucieux système de sangles amovibles transformant le Chasm en sac à dos. Pour protéger le contenu du sac des intempéries, Thule a conçu le sac dans une toile enduite imperméable mais également imaginé de placer le zip sous un large rabat évitant les infiltrations. L’ouverture, quant à elle est large, permettant un rangement plus facile du sac. Le rabat est doté de 2 poches mesh pour ranger petits accessoires et objets fragiles. Les premières impressions sont indubitablement positives.

Le Thule Chasm sur le terrain

Ça y est, le barda destiné à transiter dans le Chasm a pris place et le moins que l’on puisse dire c’est que 130 litres, c’est impressionnant ! Pour vous donner une idée de la bête voici un inventaire presque « à la Prévert » de ce qui y a pris place, aisément grâce à l’ouverture aux dimensions généreuses : une tente quatre saisons Hilleberg Nallo 2Gt, 30 litres de vêtements divers, un sac de couchage grand froid, deux doudounes et des moufles grand froid, un tapis de sol, un réchaud essence, sa pompe de rechange, ses quatre bidons de fuel d’1 litre, la pharmacie, la trousse de réparation, quatre thermos d’un litre, un trépied photo, la cartographie, …

Avec 130 litres et 23 kilos le monstre n’est pas facilement manipulable et on apprécie tout particulièrement les sangles positionnées aux extrémités pour une manipulation à deux personnes. Les sangles « sac à dos » seront également d’une grande utilité pour un transport « mains libres », à conditions toutefois qu’il ne s’agisse pas de grandes distances. Le Chasm ne souffre d’aucun défaut, les sangles sont larges, matelassées et confortables, mais il ne s’agit pas d’un sac à dos et l’absence de ceinture ventrale rend le transport d’une telle masse rapidement inconfortable. La possibilité de retirer ces sangles très rapidement et de les ranger dans un petit compartiment prévu à cet effet est un détail bien pratique pour éviter qu’elles ne soient arrachées lors des manipulations vers la soute.

Au chapitre de la protection des effets, le Chasm ne déçoit pas ! Le rembourrage protège des chocs le contenu, arrivé intact, tandis que la toile imperméable protège des intempéries. Que l’on ne s’y trompe cependant pas ; c’est bien la toile qui est imperméable et non le sac qui est étanche. Ni les coutures ni les zips ne sont étanchés et c’est donc une protection contre les intempéries et non contre l’immersion qu’offre le sac Thule. Tant que l’on comprend bien le distingo tout va bien et c’est sous d’abondantes chutes de neige à la gare d’Oslo que j’ai pu apprécier cette caractéristique.

L'Oeil et la Plume

Reportages d’itinérances à pied, à la pagaie et à ski-pulka