Test jumelles Swarovski CL pocket 8×25

Les Swarovski CL pocket 8×25 sont des jumelles de randonnée qui ont récemment remplacé les Leica Ultravid 8×20 dans mon sac à dos. Verdict de ce changement et bilan de ce modèle très haut de gamme.

Premières impressions sur les jumelles Swarovski CL pocket 8×25

(Pour mieux comprendre ce test, n’hésitez pas à relire nos conseils pour bien choisir ses jumelles de randonnée.)

Corps en aluminium gainé caoutchouc et rempli d’azote pour éviter la condensation et garantir une parfaite étanchéité (jusqu’à 4 m), système de mise au point interne à compensation dioptrique intégré dans le corps, molette de mise au point centrale, verres traités multicouches pour réduire les aberrations chromatiques, champ de vision de 119 m et indice crépusculaire de 14,2. Toutes les caractéristiques d’un modèle haut de gamme sont rassemblées.

Au déballage des Swarovski CL pocket 8×25, je trouve des jumelles de randonnée noires, sobres, dont seuls se détachent l’autour, ce rapace symbole de la marque autrichienne, et la mention “Swarovski” en lettres métalliques. Cette discrétion est bienvenue et évite d’attirer l’attention. Les Swarovski CL pocket 8×25 sont livrées avec une sangle plate tissée, une housse imperméable et une pochette de rangement en cordura. On trouve dans le commerce une finition baptisée Mountain, jumelles noires également mais livrées avec une sangle ronde plus confortable et une pochette cordura d’un magnifique orange sombre. Quelque soit la version, l’ensemble atteint la barre des 350 grammes sur la balance, ce qui les classe immédiatement parmi les pockets les plus lourdes du marché. A la prise en main, on constate immédiatement la qualité des finitions, les assemblages irréprochables. Le déploiement se fait avec facilité et sans mollesse, qu’il s’agisse des fûts ou des œilletons montés sur des pas de vis hélicoïdaux. Le réglage de la correction dioptrique est situé à l’opposé de la molette de mise au point, ce qui évite les dérèglements intempestifs.

Les jumelles de randonnée Swarovski CL pocket 8×25 sur le terrain

Ladakh, plateau du Changtang, bord du lac de Chilling, 5000 mètres d’altitude. Nous marquons une journée d’arrêt sur notre trek pour nous acclimater. Comme à l’accoutumée, je passe l’essentiel du temps jumelles aux yeux pour rechercher la faune. Les kiangs, ces ânes du plateau himalayen, sont au rendez-vous. Une femelle puissante s’abreuve tandis qu’à ses côtés trois oies à tête barrée font la sieste. Les équidés ne s’inquiètent guère de ma présence, je peux m’installer pour admirer un petit groupe qui rejoint, avec ses jeunes, les pâturages d’herbe tendre au bord de l’eau.

Les Swarovski CL pocket 8×25 sont certes un plus lourdes et moins compactes que mes précédentes Leica Ultravid 8×20, mais elles offrent un confort d’observation incomparablement plus élevé. Exit la saisie “du bout des doigt”, habituellement caractéristique des modèles pockets, et qui n’est pas des plus confortables pour les observations de plus de dix minutes. Avec les Swarovski CL pocket 8×25, la tenue se fait presque à pleine main, les jumelles reposent bien sur le nez et on peut passer de très longs moments à observer sans fatigue. Je gagne également 6 mètres de champ, ce qui contribue également à accroître le confort, notamment en trouvant plus facilement son sujet. La qualité et la luminosité des verres ajoutées à ce champ large de 119m offrent une véritable qualité d’observation, inouïe pour des pockets ! Les verres offrent une tonalité neutre, confortable pour les longues séances d’utilisation. Aucune aberration chromatique ni distorsion n’est à regretter et les contre-jours sont parfaitement gérés.

Le soleil se cache derrière quelques nuages et à cette altitude la baisse de température est toujours surprenante. Malgré polaire et doudoune je ne parviens pas à me réchauffer et regagne mon duvet. Tente ouverte, je peux continuer à faire quelques observations comme ces pikas dont les terriers entourent notre camp. Malgré la lumière qui a fortement baissé, la qualité d’observation reste très bonne. Je profite de la molette de mise au point, ni trop dure ni trop molle, et offrant une bonne progressivité pour suivre les rongeurs hyperactifs qui se livrent à d’étonnantes sarabandes. Seule limite, la distance minimale de mise est de 2,5 mètres. Aucune incidence sur mes observations de pikas mais les amateurs d’observations rapprochées noteront que d’autres modèles sont plus performants sur ce point et descendent à 1,8m. Le lendemain, les chances de voir aigles et gypaètes sont à priori grandes. Je garde les Swarovski CL pocket 8×25 autour du cou pendant la marche. Dans l’atmosphère poussiéreuse et avec les nuages qui s’amoncellent, j’apprécie la petite housse imperméable qui vient, comme un sursac de sac à dos, protéger les jumelles. C’est léger et diablement plus protecteur que les habituels cache-oeilletons. Cette housse complète très intelligemment l’étui, très rembourré et parfaitement conçu pour protéger des chocs.

Où acheter les jumelles Swarovski CL pocket 8×25 ?

Mon avis sur les jumelles Swarovski CL pocket 8×25

L'Oeil et la Plume

Reportages d’itinérances à pied, à la pagaie et à ski-pulka