Test lunette d’observation Swarovski ATC 56

Si pour vous le plaisir de la randonnée est indissociable de l’observation de la faune sauvage. Si vous possédez déjà une bonne paire de jumelles et qu’elles ne vous suffisent pas. Alors, vous vous êtes sans doute déjà posé la question d’utiliser une lunette d’observation qui offre un plus grand grossissement. Mais, le souci avec ces objets, c’est leur poids et encombrement. Avec son tout dernier modèle ATC 56, Swarovski vise les publics pour qui l’exigence de hautes performances doit aller de pair avec légèreté. Nous avons eu la chance d’emprunter cette Swarovski ATC 56 pour notre Traversée du Haut Atlas central. Verdict de ce test sur un mois d’itinérance. Relisez au passage nos conseils pour bien choisir ses jumelles de randonnée, le vocabulaire technique est le même pour les jumelles et les lunettes.

Premières impressions

Je reçois ma Swarovski ATC 56 en coloris “burnt orange”, désormais classique chez la marque autrichienne. Nous avions d’ailleurs testé les fantastiques jumelles compactes Curio 7×21 dans ce même coloris. Notez que la Swarovski ATC 56 existe également en vert, plus classique. Ce qui frappe au premier regard, c’est sa compacité. Avec ses 26 cm de long, l’ATC 56 mesure un tiers de moins que l’ATS 65 HD qui était, jusqu’alors, le modèle le plus compact de la marque. La Swarovski ATC 56 sort également gagnante au chapitre du poids, avec moins d’un kilo sur la balance ! Cette compacité et légèreté, la Swarovski ATC 56 la doit notamment à une conception mono-bloc.

L’optique, offrant un grossissement de 17×40, est, en effet, soudée au corps de la lunette, d’un diamètre de 56 mm. On obtient ainsi un ensemble parfaitement homogène. L’ensemble est étanche à l’immersion et rempli de gaz inerte pour éviter la formation de buée. C’est un énorme atout pour une lunette qu’on pourra utiliser dans les pires conditions, sans inquiétude. À 17x, le champ de vision annoncé est de 62 mètres à 1 km de distance. En atteignant le grossissement de 40x, il se réduit à 34 mètres. La distance minimale de mise au point est de 3,4 mètres. La Swarovski ATC 56 est gainée d’un caoutchouc légèrement granuleux qui protège des chocs et facilite la préhension. Le tout inspire confiance, la qualité de fabrication perçue est conforme à ce que l’on peut attendre d’une grande marque optique. Côté accessoires, on trouve deux caches pour protéger les verres ainsi qu’une sangle de transport et une lingette microfibre.

La Swarovski ATC 56 sur le terrain

Mi-juillet, massif du Haut Atlas marocain, nous sommes au bord du lac d’Anghomar (Tamda). Je profite des premières heures de relative fraîcheur de la fin de journée pour sortir la Swarovski ATC 56 de mon duffle-bag. Cela faisait des années que je souhaitais emmener une lunette en trekking, mais seule la compacité de celle-ci m’a convaincu de le faire.

Enveloppée dans mon sac de couchage pour la protéger des chocs pendant l’étape, je la retrouve en fin de journée pour une séance d’observation. Linottes mélodieuses, pigeons bisets, alouettes calandrelles et haussecols se succèdent pour boire sur la berge. J’apprécie l’ergonomie de la lunette. Les caches qui se retirent rapidement, le cache de l’optique est solidarisé à la lunette par une cordelette et accueille celui de l’optique qui s’y emboîte. C’est une astuce très appréciable et qui évite de perdre ce cache dans le fond de ses poches ou pire, de l’égarer définitivement. L’œilleton qui se déploie facilement si besoin et la bague de mise au point tombe bien sous la main. Le passage de la mise au point du plus proche jusqu’à l’infini se fait en deux rotations et demi de molette, ce qui me permet de rapidement observer quelques Tadornes Casarca cachées sur la rive opposée du lac. La molette est souple mais sans excès, ce qui permet de parfaitement contrôler la mise au point.

Au chapitre de l’ergonomie, je dois souligner l’intérêt de la petite plaque amovible fixée sous la molette de mise au point. Les faibles dimensions de la Swarovski ATC 56 permettent, en effet, de l’utiliser sans trépied, en l’appuyant simplement sur un rocher ou un sac à dos. Et, cette petite plaque évite que la molette ne frotte sur le rocher ou la toile du sac. C’est tout simple, mais bien pratique ! La molette de zoom est, quant à elle, située plus proche du visage, à bonne distance de celle de mise au point, ce qui évite les confusions. Seul bémol au chapitre de l’ergonomie, le dégagement oculaire offert par l’œilleton me semble un peu court. Il provoque une petite difficulté à positionner l’œil, difficulté que je ne retrouve pas quand j’observe avec mes lunettes de soleil (œilleton rentré). Il n’y a donc rien de dramatique et un peu d’habitude fait vite oublier ce désagrément.

Passons à présent à la qualité de l’observation. A 17x le champ est large et permet d’observer une scène de 62 mètres de large à 1000 mètres de distance. C’est très confortable et facilite la recherche de ces petits écureuils de Barbarie que j’observe quelques jours plus tard dans un pierrier. A 17x, la netteté d’image est parfaite sur tout le champ, au centre comme sur la périphérie de l’image. Elle facilite le repérage des petits mammifères aux teintes mimétiques. Les couleurs sont neutres, parfaitement restituées. Au fur et à mesure que l’on zoome, les détails périphériques perdent de la précision et quelques aberrations chromatiques apparaissent, surtout par soleil de trois-quarts. Le centre de l’image reste, quant à lui, de parfaite qualité. La Swarovski ATC 56 offre indéniablement une très belle expérience d’observation.

Finissons avec le chapitre de la luminosité. Avec un diamètre de 56 mm, on ne peut évidemment pas s’attendre à de grandes performances pour des observations crépusculaires. A 17x, les Swarovski ATC 56 possèdent une pupille de sortie de 3,3 qui sera parfaite en journée et largement suffisante pour des observations par temps très couverts et en début de soirée. C’est d’autant plus vrai que l’excellente qualité des optiques permettent une transmission de 88% de la lumière. Évidemment, les plus gros grossissements font chuter cette pupille de sortie à 1,4 et ne seront donc à utiliser qu’aux moments de la journée les plus lumineux.

Quelques jours plus tard, notre étape nous fait traverser une gorge isolée où nous avons la chance d’observer un groupe de macaques de Barbarie. La Swarovski ATC 56 a donc rejoint mon sac à dos où elle sait se faire oublier grâce à son poids très limité. Prévoyant une longue période d’observation, j’ai même emmené un petit trépied carbone. Le tout pèse moins de deux kilos. Arrivés vers le groupe de primates, ce sont des scènes de grooming, de nourrissage, de jeux des petits qui s’offrent à nos yeux. Un spectacle fascinant qui nous fait apprécier tout particulièrement cette lunette compacte, légère et performante. Mais puisque l’heure est au bilan, je constate que je n’ai finalement que très peu utilisé le zoom et en tout cas jamais au-delà de 30x. Je me prends alors à rêver d’une version de cette Swarovski ATC 56 qui serait équipée d’un objectif à grossissement fixe comme le mythique « 30x grand champ » qui équipait d’anciens modèles de la marque. Un modèle simplifié, plus compact et plus léger encore que le modèle actuel.

Où acheter la lunette d’observation Swarovski ATC 56 ?

Mon avis sur la lunette d’observation ultra-compacte Swarovski ATC 56

L'Oeil et la Plume

Reportages d’itinérances à pied, à la pagaie et à ski-pulka