Test Sac à dos Lafuma Trek It Easy 50+10

Test Terrain

Lafuma propose avec son sac à dos Trek It Easy un nouveau concept innovant (dont nous vous parlions déjà) avec un sac à dos compartimenté pour faciliter le rangement lors de nos randonnées, spécialement en bivouac. La promesse de valeur est intéressante sur le papier ; voyons le test.

Aspect du sac 3/5

• Look 2/2
• Finition 1/3

Le sac testé est de couleur noire, couleur discrète et mais un peu salissante avec la poussière. De plus sous le soleil et la chaleur érintante de cet été, l’intérieur du sac chauffe et les barres de céréales au chocolat fondent rapidement.
Au première abord, les bretelles sont dures et fortement rigides, la ventrale est large, plutôt souple et enveloppe parfaitement les hanches.

Dès le 5eme jour de test intensif, le sac présente déjà des marques de souffrances. Les coutures proches des fermetures éclairs avant semblent souffrir de la tension. Le velcro permettant l’ouverture avant abime la couture du rabat. De plus, pas de chance (?), le nylon, semblait solide et bien résistant, mais au bout de 5 jours, le sac se craquera légèrement sur la face avant (une pierre coupante a du abimer le sac au moment où je l’ai posé).

Après 24 jours de tests sur des terrains difficiles, la micro déchirure n’a pas bougé, par contre les poches latérales en mesh sont légèrement trouées.

Portage 11/20

• Réglage du sac à dos 1,5/3

Il a fallu d’abord comprendre et tester les différentes hauteurs pour le réglage de la hauteur des sangles, il est dommage de ne pas avoir de table de correspondance en fonction de la taille. De plus, le système n’est pas simple à régler avec les velcros intérieurs.

Les autres réglages sont standards exceptés une sangle qui permet de ramener le sac vers les épaules. Cette sangle est amovible sur ce sac avec l’inconvénient que le crochet saute trop souvent au moment de mettre le sac… il faut donc être accompagné pour replacer le crochet, ou enlever le sac et la remettre ; vraiment pas très pratique !  je finirais par bricoler avec du scotch pour empêcher la sangle de sauter.

• Confort 7/10

J’ai eu du mal à régler le sac, les sangles larges et raides sur les épaules m’ont fait régulièrement changés les réglages au cours de la marche pour éviter d’avoir les tensions au même niveau ; ce point est d’autant plus important que mon sac n’était jamais très lourd. Sur le long terme, les sangles restent dures et raides.

La conception du sac au niveau du dos avec de gros coussins au niveau des lombaires est agréable ; idem pour les renforts niveau épaules.

Pas de sensations de transpiration excessives, les coussins sont bien ventilés, idem au niveau des épaules et des sangles, vu la température lors de certaines journées, je peux dire que le système de ventilation est performant en randonnée et durant de gros efforts.

• Organisation 2/4

C’est la toute la force du sac selon la promesse de la fiche technique du sac à dos. En voyant la proposition de rangement sur l’étiquette, j’ai voulu jouer le jeu et suivre les indications.

Cette gestion est déroutante au début, il faut repenser toute l’organisation de son sac, on ne pense plus à empiler en mode tétris nos affaires dans le fond jusqu’en haut, mais à les « ranger ».
Dans la réalité, après de nombreux essais, il est difficile de ranger le sac dans les différentes poches. Le fait d’isoler les affaires dans les poches entraine des pertes d’espaces dans chaque compartiment, je n’ai pas réussi à trouver le moyen optimal de ranger mes affaires en suivant les indications de Lafuma.

La séparation entre le compartiment haut et bas est amovible, je l’enlève et remplit mon sac de manière « courante » ; de ce fait, les poches de rangement latérales intérieures sont inutilisables et sans grand intérêt.

Je garde juste la poche latéral du sac pour y mettre le camelback (parfois difficile à rentrer quand le sac est plein.

Par contre, l’ouverture avant avec 2 fermetures éclaires est vraiment intéressante, un luxe (d’un point de vue poids) qui permet d’aller vérifier qu’il n’y a aucune perte d’espace une fois le sac remplit et qui facilite l’accessibilité à ses affaires. Ce système permet d’atteindre facilement la totalité des affaires dans le sac ; comme lors du break de mi journée en ne devant pas tout sortir pour sortir le réchaud, tout est accessible facilement, c’est un vrai confort.

2 poches frontales en stresh très fonctionnelle sur le devant, évolutives avec des sangles permettant aussi bien d’y stocker de petites choses et des gourdes ou des chaussures.
Les poches sur la tête du sac sont standards

• Ratio Poids/volume 2/3

Le ratio poids/volume (2.005/60=0,034) est bon.

Accessoires 2,5/5

Le concept innovant de ce sac ne tient pas totalement ses promesses. Quand on cherche une gestion optimale et efficiente de l’intérieur du sac, avec un minimum d’encombrement sur le dos, le rangement intérieur n’étant pas possible comme décrit par la marque sans perdre de l’espace. En utilisant le sac comme un sac à dos conventionnel, on perd l’intérêt des poches intérieures latérales dans le mode dit « valise ».  De ce fait, à l’extérieur du sac, on peut ressentir le manque de poches rapidement accessibles.

Par contre, les 2 fermetures éclaires frontales sont un vrai plus dans l’ergonomie au quotidien du sac pour son rangement optimal et dans la vie du bivouac.

Les sangles de portages des bâtons sont standards ; sangles dessous de sac pour porter matelas ou tente si besoin.

Une raincover amovible est fournie, couleur orange ultra fluo pour le sac noir, je supose que la couleur doit servir aussi de moyen de repérage en cas de besoin. La raincover est malheureusement pas assez large pour un sac plein. Résultat, après 1 journée complète de pluie, l’eau s’infiltre sur les cotés, ruisselle et s’acumule dans le bas du sac… il faut donc penser a bien emballer ses affaires dans des sacs poubelles ou étanches.

Je ne considère pas que le fait de ne pas utiliser le système de rangement préconisé est un point faible étant donné qu’on peut facilement passer outre. Toutefois, les poches et les fermetures éclairs non utilisables/non utilisées ajoutent du poids inutilement.

Alexandre Rosset

Passionné par les voyages, et la découverte des pays, des capitales, des populations et de la cuisine étrangère, j’ai découvert le plaisir de la marche d’abord dans le Connemara, en Jordanie puis dans les parcs Américains (Bryce, Zion, Canyonland, etc…)
Aprés 3 voyages quasi consécutifs de randonnées aux USA, j’ai franchi la ligne pour partir 18j en bivouac à travers la Mongolie.
Le trek fut une révélation, se sont enchainés Cap-Vert, Vietnam, Islande, Patagonie, Colombie…

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