Test sac à dos Osprey Eja Pro 55

Avec pour objectif d'aller explorer la Corse pendant 3 mois à pied et à vélo d'avril à juin, j'ai demandé à tester le sac Osprey Eja Pro 55. En effet, son rapport poids/volume est tout aussi attirant que son dos filet tendu et sa vraie armature de portage, son rabat réglable en hauteur et amovible de 9 litres, ses poches ceinture, ses poches latérales à double accès ou sa large poche à soufflet. Donné pour une charge de 5 à 18 kg (13 kilos préconisés), il me semble parfait pour mon utilisation. C'est un modèle adapté à la morphologie féminine. Le modèle équivalent masculin se nomme Exos Pro 55. C'est le second sac à dos de la marque que je teste après le Sirrus 50.

Premières impressions sur le sac à dos Osprey Eja Pro 55

La première chose que je remarque en sortant le sac à dos Eja Pro 55 du carton est sa légèreté. La seconde est que le tissu a l'air solide et même peut-être imperméable (Nanofly 100 D). En tout cas, il inspire confiance. Ensuite j'ai vu les sangles de serrage d'une largeur ridiculement petite, puis toutes les poches (2 grandes latérales en mesh à double accès, une grande sur la face avec un bon “soufflet”, le rabat réglable en hauteur et même totalement amovible avec un rabat dessous au cas où on enlève le rabat principal.  Le volume impressionnant de ce même rabat (9 litres), cependant dépourvu de poche intérieure. J'ai vu la poche hydratation et les deux poches ceintures dont une zippée. J'ai vu tout un tas de passants qui permettent d'accrocher des choses à l'extérieur (matelas, panneau solaire, etc). J'ai vu le dos filet tendu très aéré et son système de réglage simplissime mais efficace. J'ai vu la ceinture et les bretelles matelassées. Bref, ce sac, pour son mini poids (moins de 1 kg pour 55 litres), n'est pas minimaliste pour autant. Je n'ai qu'une seule hâte, celle de le charger et d'aller l'essayer sur le terrain.

Le sac à dos Osprey Eja Pro 55 sur le terrain

Réglages

Le sac à dos Eja Pro 55 existe en 2 tailles différentes. J'ai le modèle XS/S. Le réglage de la longueur du dos est simplissime. En effet, 5 logements à des hauteurs successives (tous les 2.5 cm) dans l'armature ultralight extérieure permettent de venir y insérer une petite “navette” pour régler la hauteur du dos. Ensuite, il y a bien sûr la longueur des bretelles, et les rappels de charge. Pour la ceinture, on tire vers l'intérieur pour serrer. Le tour est joué.

Confort de portage

J'ai commencé par une randonnée d'une demie journée avec le sac chargé à 13 kg. Et là apparaît un gros inconvénient de ce sac Eja Pro 55 : il ne tient pas debout ! Il est impossible de le poser par terre sans qu'il ne tombe, il faut donc l'appuyer contre quelque chose ou sur une pierre, ou terrain en pente pour qu'il reste debout. Au niveau du confort de portage, rien à redire, pas de douleurs cervicales ni aux épaules ou aux hanches, les sangles ne se sont pas déréglées durant ma rando, je n'ai pas éprouvé le besoin de poser le sac, la ceinture est ergonomique et adaptée à la morphologie féminine notamment au niveau des “pointes” de l'os du bassin. Cependant, la température ne permettait pas d'être en t-shirt et j'avais donc une épaisseur de polaire qui améliorait le confort lors de ce premier test. La sangle de poitrine (avec sifflet) peut se régler sur trois positions de hauteur différentes. L'autre point fort de ce sac est son dos filet tendu qui offre un vrai espace de 3 à 5 cm d'air entre le sac et le dos de la randonneuse, qui reste sec. Lors de mes randonnées suivantes, toujours aussi chargée, je n'ai ressenti aucun inconfort et reste sur mes conclusions de la première journée. Je valide le confort et décide d'ores et déjà de partir avec ce sac pour mon voyage de 2.5 mois en Corse.

Organisation du rangement

Une seule grande poche principale à ouverture très large par le haut et dans cette grande poche, une sangle de compression pour maintenir les affaires en place et un compartiment pour l'hydratation. Ensuite, à l'extérieur, une grande poche dont la face est en tissu Nanofly100 D pour bien protéger les affaires et les côtés en mesh élastique, qui font donc comme un soufflet, le tout compressible par des sangles latérales en haut et en bas. Cette poche sera très pratique pour y fourrer une veste ou une toile extérieure de tente mouillée… une paire de sandales ou autres. Les deux grandes poches latérales à double accès (pour attraper facilement la gourde) en mesh élastique présentent un fond en Nanofly100D et contiennent facilement gourdes, thermos ou une veste, un trépied d'appareil photo, gants, bonnet…

Vient ensuite le rabat, lui aussi très généreux en volume, avec un zip YKK n°5, réglable en hauteur et totalement amovible. Dans ce cas, le système Flapjacket sécurise l’ouverture du compartiment principal et offre une protection contre les intempéries. Pas de poche intérieure dans ce rabat mais des passants dessus et dessous pour y accrocher diverses choses,  panneau solaire… et une grande poche extérieur avec un porte-clés à l'intérieur. Il est à noter que les clips pour fermer le sac sont si petits qu'il est impossible de les manipuler avec des gants et par conséquent qu'il est impossible d'ouvrir le sac sans ôter ceux-ci…

Enfin, sur la ceinture, deux poches dont une zippée permettent de ranger  un petit téléphone, le stick lèvres, la crème solaire, quelques barres de céréales. Et pour terminer, deux porte-piolets et de nombreux passants pour accrocher des choses. Il n'y a pas de sangles sous le sac pour accrocher une tente ou un matelas.

Ratio poids/volume

Bluffant. Un sac aussi bien équipé avec 55 litres de volume et un vrai système de portage pour seulement 915 grammes !

Imperméabilité

Premier test à la maison, sous la douche, deux minutes seulement. Pas d'infiltration. Je rêve de pouvoir me passer d'un sursac. Sur le terrain, je suis sortie un jour de pluie mais au bout d'une heure je suis rentrée, les affaires dans le sac étaient parfaitement sèches. Alors j'ai laissé le tout dehors sous la flotte. Trois heures de vraie pluie épaisse plus tard, j'ai pu constater une nouvelle fois que tout était sec à l'intérieur. Sur ce critère, le test est passé, et je me passerai d'un sursac, et c'est toujours ça de poids et de volume en moins !

Accessoires

Le sursac est en option sur ce sac à dos. Pour le reste, il est équipé des accessoires suivants :

• Quatre points d’attache en sangle sur le rabat supérieur
• Espace pour la poche à eau avec un orifice pour laisser passer le tuyau au centre du dos
• Sangle de compression interne pour maintenir la stabilité de la charge
• Plusieurs points d’attache sur le panneau avant pour fixer du matériel supplémentaire
• Sangles de compression latérales inférieures pour tapis de sol sur le panneau avant
• Deux boucles pour piolet avec sangles de compression supérieures

Qualité de fabrication

Le sac à dos Osprey a l'air solide, le Nanofly 100D inspire confiance, le produit est bien fini, les coutures sont belles. Les sangles, malgré leurs dimensions minimalistes, ne glissent pas. Le sac est gris. Les sangles sont rouges, comme d'autres détails qui en font un sac esthétique bien que discret. Je reviendrai sur ce test après mon itinérance corse afin de compléter les critères solidité, durabilité, étanchéité…

Où acheter le sac à dos Osprey Eja Pro 55 ?

Mon avis sur le sac à dos Osprey Eja Pro 55

Nathalie

Après 16 ans passés dans l’industrie à rêver d’être dehors, m’y voila. Cela fait 18 ans que je suis accompagnatrice en montagne et que je partage mon temps entre cette activité et des voyages au long cours à vélo, à pied, à skis… Je suis également auteure.