La marque australienne Sea to Summit possède une gamme étendue de sacs de couchage en duvet. C’est ici le Ascent AcIII regular que je teste. Je voulais un sac de couchage polyvalent, avec une ouverture latérale intégrale, une aération au niveau des pieds, une poche intérieure, et une largeur suffisante aux pieds pour un meilleur confort de sommeil (je n’aime pas avoir les jambes qui se touchent). De forme rectangulaire effilée, il est donné pour -11°C confort, c’est un modèle mixte qui a son équivalent en modèle femme (forme légèrement différente et rembourrage supplémentaire au niveau des pieds) dans la gamme Altitude. Je l’ai testé dans le Jura en février et mars pendant 10 nuits jusqu’à des températures de -15°C.
Premières impressions sur le sac de couchage Sea to Summit Ascent AcIII
Au déballage, je trouve dans le colis le sac de couchage, une grande housse de rangement et une housse de compression, ainsi qu’une pochette contenant une présentation des différentes gammes de duvets et les résultats de tests du duvet livré où l’on peut constater que les chiffres obtenus sont meilleurs que ceux annoncés. Pour le mien nous sommes à 92/8 et 850 cuins pour 90/10 et 750 cuins annoncés. Je trouve aussi une page sur l’entretien de mon duvet, en anglais également.
Le sac de couchage Sea to Summit Ascent AcIII est long, environ 196 cm hors tout en taille regular, qui est donnée pour des utilisateurs mesurant jusqu’à 183 cm. Le sac est également large, avec 155 cm de tour au niveau des épaules, 146 cm au niveau des hanches et surtout 122 cm au niveau des pieds.
Le sac est vert, présentant diverses nuances. L’enveloppe et la doublure sont en nylon très léger 20D.
Le cloisonnement est horizontal au niveau des jambes et vertical au niveau du buste, pour empêcher le duvet de filer vers les côtés et ainsi éviter les points froids.
Au toucher, le sac est très agréable.
Il y a un zip simple curseur aux pieds, un autre double curseur tout le long côté gauche et un troisième, double curseur également, qui descend jusqu’aux hanches côté droit. Il est donc possible de le transformer en quilt si la température est trop élevée ou encore en mini quilt sur le tiers supérieur. Possibilité de laisser passer juste les bras (pour lire par ex…). Ce sac de couchage est jumelable. Je ne constate aucun soucis de coincement à l’ouverture ou la fermeture des zips. Toutes les ouvertures sont protégées thermiquement par des rabats anti-froid. Les zips sont des YKK 5.
Le dernier caisson aux pieds (footbox) est anatomique et possède un beau gonflant pour protéger les orteils du froid.
La capuche a l’air bien enveloppante et deux cordons permettent de régler le serrage, un pour la capuche et un pour le cou. Un bouton pression de chaque côté au niveau du cou viennent parfaire la polyvalence de ce sac de couchage.
Enfin, je trouve une poche intérieure, mais qui est si petite que mon téléphone portable la remplit.
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Le garnissage est en duvet de canard 750+ cuin 90/10 traité contre l’humidité, “Ultra dry Down” et certifié RDS (Responsible Down Standard) ainsi que sans fluorocarbure.
Les coutures ont l’air bien faites, les finitions sont de qualité, les “tirettes” pour attraper les curseurs de bonne taille, ce qui est important quand on tâtonne dans la nuit.
Il est inscrit -18°C sur le sac mais on sait que c’est la température limite confort (à laquelle un homme peut dormir recroquevillé 8 heures sans se réveiller). La température confort (celle à laquelle une femme peut dormir en position détendue) de ce sac est de – 11 °C.
Rangement du sac dans sa housse de compression
La housse de compression est plutôt bien pensée avec un premier cordon de serrage qui la ferme. Ensuite le “couvercle” est attaché au “fond” par trois sangles mais une seule est “déclipsable”, ce qui évite à ces sangles de compression de s’entortiller. Une fois le sac de couchage Sea to Summit Ascent AcIII dans sa housse, je n’ai pas pu comprimer plus que de l’amener à 32 cm de hauteur pour un diamètre de 22 cm, contre 21 x 24 cm annoncés.
Le sac Sea To Summit Ascent AcIII sur le terrain
Confort/ergonomie
De ce côté là aucun doute, il y a beaucoup de place, je ne suis pas comme un rôti ficelé dans le duvet Sea To Summit Ascent AcIII. Il est grand, ce qui peut-être un désavantage car beaucoup de volume à réchauffer mais aussi un avantage car cela permet de stocker un tas de choses au fond, des vêtements par exemple, pour les avoir bien chauds le matin au réveil, et c’est ce que je fais en général. Le zip côté droit, en l’attrapant par le bas, permet de sortir juste un bras pour attraper très facilement la frontale, les boules quies, la montre GPS ou que sais-je encore sans avoir à défaire les cordons de serrage ou le bouton pression du col. C’est vraiment très pratique. Les nombreuses possibilités d’aération sans pour autant être découverte sont vraiment un plus. La capuche, une fois les cordons serrés, est bien enveloppante et l’ouverture tombe en face des voies respiratoires (cela paraît évident mais ce n’est pas toujours le cas…). Et si je veux, par les zips latéraux et tout en restant encapuchonnée, je peux ouvrir l’aération en bas pour y passer les pieds et aller me promener ou assouvir une envie naturelle sans sortir complètement du duvet !
Thermicité
J’ai commencé par passer une nuit dans ma grange afin de me familiariser avec mon nouveau duvet. 2 degrés, sans drap-sac ni rien. Je n’ai pas eu froid et heureusement. Je suis frileuse, notamment des pieds et le volume à réchauffer est énorme, c’est la contre-partie du confort. J’ai ensuite dormi plusieurs nuits à l’extérieur mais sous abri, dans le Jura, par températures légèrement négatives, entre – 6°C et – 2°C. Toujours sans drap-sac et sans habit sauf mon tee-shirt coton. A chaque fois j’ai eu bien chaud, bien que, si je me tourne sur le côté avec le sac, alors la fermeture éclair latérale se trouve entre le sol et moi, et si je ne prête attention à positionner correctement le rabat anti-froid, alors cela fait un beau pont thermique. N’étant pas satisfaite de ces températures “trop chaudes” pour avoir un test valable, je suis repartie dormir dehors, à la belle étoile, dans la forêt déneigée, le thermomètre a indiqué au minimum – 8°C, toujours pas besoin de drap sac, je commence à être limite au niveau des pieds, suis toujours en tee-shirt coton. Je veux absolument passer une nuit sous les – 11 ° C fatidiques donnés comme température confort. Ce sera chose faite début mars.
Sur la neige, sans bâche au dessus pour me protéger, dans un “creux à froid” dans le Jura toujours. Comme d’habitude je glisse mes vêtements, mes chaussettes tout au fond du duvet. Il fait – 4°C à 21 heures. A minuit, je me réveille, il fait – 10 °C, je n’ai pas assez chaud pour dormir bien, pas vraiment froid non plus. Je me mets dans mon drap-sac et me rendors. Réveillée à nouveau vers 4 heures du matin pour assouvir une envie naturelle, je constate que mon nez pince et mes pieds se refroidissent, j’enfile mes chaussettes, je regarde le thermomètre posé sur ma bâche alu, il fait – 15 ° C. Mon duvet est recouvert de givre et au niveau du trou laissé pour respirer, il y a de la glace. Cependant, à part les pieds que j’ai dû protéger, j’ai eu bien chaud, je suis toujours en tee-shirt manches courtes en coton dans mon drap-sac. Je précise que j’ai posé mon matelas qui a une R value de 4.1 sur une bâche aluminisée à même la neige ou le sol pour tous les bivouacs de cet hiver. Au matin, j’apprécie le volume intérieur qui me permet de m’habiller avant de sortir du duvet, et j’entends une meute de loups qui hurle au loin dans le Risoux suisse.
Le duvet Sea to Summit Ascent ACIII tient donc bien ses promesses en terme de thermicité.
Ratio poids/volume/chaleur
J’avoue trouver ce duvet un peu volumineux (32 x 22 cm soit 12.1 litres) et m’attendais à pouvoir le comprimer plus. Cependant, 1291 grammes pour pouvoir dormir dehors par – 15 °C est plutôt satisfaisant. J’ai pu constater un beau gonflant à chaque fois.
Vent/humidité
Je n’ai eu que très peu de vent lors de mes nuits dehors et avoue chercher à chaque fois à m’en protéger. La petite bise ne m’a pas dérangée. En ce qui concerne l’humidité, je ne l’ai pas du tout sentie à l’intérieur alors que mon sac, autour de la bouche et sur environ 15 cm, était trempé et glacé à l’extérieur, dû à la vapeur d’eau de mes expirations. Lorsque j’ai dormi sans bâche au dessus de moi, mon sac de couchage était blanc de givre au matin, il me suffisait de le frotter pour l’en débarrasser.
Où acheter le sac de couchage Sea To Summit Ascent AcIII ?
Mon avis sur le sac de couchage Sea To Summit Ascent AcIII
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Mon avis
Le sac de couchage Sea to Summit Ascent AcIII tient ses promesses en terme de confort et de thermicité. Je suis habituellement assez frileuse et néanmoins, jusqu'à -8/-10°C, je n'ai pas eu besoin de drap-sac, ni de mettre un tee-shirt manches longues ou des chaussettes. Et même par -15°C, j'étais en tee-shirt coton dans le drap-sac. Les diverses possibilités d'aérations, ouvertures, positions sont un atout majeur et permettent finalement d'étendre considérablement les conditions pour lesquelles emmener ce duvet . Je trouve la poche intérieure un peu petite.
Après 16 ans passés dans l’industrie à rêver d’être dehors, m’y voila. Cela fait 18 ans que je suis accompagnatrice en montagne et que je partage mon temps entre cette activité et des voyages au long cours à vélo, à pied, à skis… Je suis également auteure.