Test sac de couchage Sea to Summit Flame FmIII

La marque australienne Sea to Summit possède une gamme étendue de sacs de couchage en duvet. C’est ici le Flame FmIII regular qui m’est confié pour réaliser un test. Je voulais un sac léger pour partir vagabonder à partir d’avril et pour trois mois, avec une ouverture latérale intégrale pour pouvoir sortir les pieds, et une largeur suffisante aux pieds pour un meilleur confort de sommeil (je n’aime pas avoir les jambes qui se touchent). De forme sarcophage mais relativement large, il est donné pour -4°C confort, c’est un modèle femme qui a son équivalent en modèle homme (forme légèrement différente et moins de rembourrage au niveau des pieds) dans la gamme Spark. Je l’ai testé d’abord dans le Jura en mars pour savoir si je l’emmènerai sur mon itinérance.

Premières impressions sur le sac de couchage Sea to Summit Flame FmIII

Au déballage, je trouve dans le colis le sac de couchage, une grande housse de rangement et une housse de compression qui me paraît minuscule, ainsi qu’une pochette contenant une présentation des différentes gammes de duvets et les résultats de tests du duvet livré où l’on peut constater que les chiffres obtenus sont meilleurs que ceux annoncés. Pour le mien nous sommes à 91% de duvet d’oie et 9% de canard tandis qu’un résultat de 96.8 % contre 90% attendu pour la répartition duvet/fibres. Le pouvoir gonflant est donc légèrement supérieur, 855 mesurés contre 850 cuins annoncés. Le duvet est certifié RDS et sans fluorocarbure.

Le sac de couchage en taille regular est donné pour des utilisateurs mesurant jusqu’à 170 cm, je mesure 168 cm, il est assez grand. Le sac est large, avec 150 cm de tour au niveau des épaules, 142 cm au niveau des hanches et 90 cm au niveau des pieds.

Le sac est gris, avec un latéral rouge côté zip. L’enveloppe (10D) et la doublure intérieure (7D) peuvent surprendre par leur finesse, le tout est agréable au toucher. Le zip double curseur YKK descend quasi jusqu’en bas avec un petit rabat anti-froid. Je trouve un boudin anti-froid au niveau du cou seulement sur le dessus (pas la nuque). Le sac de couchage est minimaliste pour peser le moins possible, pas de poche intérieure. On trouve un bouton pression en haut du zip afin de pouvoir ouvrir celui-ci (aération ou accès à l’extérieur par le bras) tout en s’assurant de rester couvert et/ou encapuchonné. Ce duvet n’est pas jumelable. La répartition du garnissage est verticale au niveau du torse pour empêcher le duvet de se déplacer et horizontale ensuite pour limiter le poids. Il y a une capuche enveloppante avec un unique cordon élastique de serrage qui permet toutefois de différencier capuche/cou.

Le sac de couchage, qui surprend par sa légèreté (689 g) donne vraiment envie d’y dormir. Rendez-vous sur le terrain pour voir s’il tient ses promesses en terme de thermicité et de tenue à l’humidité.

Le sac de couchage Sea to Summit Flame FmIII sur le terrain

Confort/ergonomie

Il y a de la place à l’intérieur du Flame FmIII, ce qui le rend confortable vraiment. La longueur me convient parfaitement, pas trop de rab mais je ne touche pas au fond, je peux y glisser quelques affaires. Quand je serre le cordon de cou/capuche, ce n’est pas vraiment une collerette anti-froid mais juste le boudin qui est plus rembourré, cependant pour qu’il soit vraiment positionné autour du cou pour ne pas perdre de chaleur, il faut le positionner avec les mains, sinon, il a tendance à se mettre plus haut et l’air passe au dessus des épaules. Le bouton pression en haut du zip est vraiment pratique, je peux rester encapuchonnée pour accéder à ma frontale, ma montre… en descendant à peine le zip. Le tissu est agréable, très doux, la sensation de chaleur est rapide. Je peux également ouvrir à partir du bas pour une aération au niveau des pieds/bas des jambes.

Thermicité

Première nuit de test, il a fait -1°C sous ma tente. J’ai eu froid aux pieds et me suis enfilée dans mon drap-sac au milieu de la nuit, en plus des chaussettes. En ce qui concerne le reste du corps, je n’ai pas eu froid, mais pas trop chaud non plus, bref, c’était limite, en étant bien encapuchonnée. Les autres nuits, la température est restée très légèrement positive, je me suis donc passée de drap-sac (juste pour le test), mais j’ai de nouveau eu froid aux pieds dès que la température extérieure est passée sous les 3 degrés. Et j’ai enfin de nouveau eu une nuit (sous tente) à la fois très humide avec du mélange pluie-neige puis de la gelée à partir du milieu de nuit. -1°C . Je suis restée en t-shirt coton manches courtes sans drap-sac mais ai été contrainte de mettre des chaussettes très lâches (pour emmagasiner de l’air chaud) et malgré ça ai mis du temps à me réchauffer les pieds avant de sortir du duvet. J’avais eu un Flame FmII en prêt, donné pour 2°C confort, mais en dessous de 6°C, j’avais froid, j’ai demandé le FmIII donné pour -4°C confort pour être bien à 0°C, et il semble que j’aie bien fait. Le sac de couchage est vraiment douillet. Je ne me fais pas de soucis pour les températures plus (trop) élevées puisque quoi qu’il en soit, je peux l’ouvrir par le bas du zip ou m’en servir comme couverture…

Tenue à l’humidité

Première nuit de test par température négative, la vapeur d’eau que je rejette trempe le duvet autour de la petite ouverture que j’ai laissée autour de la bouche, mais à l’intérieur je ne sens rien d’humide. Le séchage a été rapide. Et c’est le même constat sur les autres nuits. Je n’aurai évidemment plus cette humidité extérieure quand les températures seront plus élevées. Quand mon duvet a été mouillé à l’extérieur pour diverses raisons (je ne me suis pas baignée avec non plus hein !), je n’ai jamais senti l’humidité à l’intérieur et il a séché très rapidement à chaque fois.

Compressibilité, ratio poids/confort/thermicité

Pour le premier critère, pas de souci, pour être compressible, il l’est. A tel point que quand j’ai vu la taille de la housse de compression, j’ai douté de pouvoir y faire entrer le duvet. 5.6 litres. Cette performance est due au fort pouvoir gonflant (850 cuins). A voir la tenue dans le temps, je reviendrai sur ce critère en rentrant de mon itinérance… Remettre le duvet dans sa housse de compression demande un peu de patience et de méthode, tant le pouvoir gonflant est élevé et la housse petite, mais on finit par y arriver. Je ferai toutefois le choix de partir avec une housse de compression un peu plus grande pour avoir moins de peine à remballer (et peut-être moins casser le duvet).

Où acheter le sac de couchage Sea to Summit Flame FmIII ?

Mon avis sur le sac de couchage Sea to Summit Flame FmIII

Nathalie

Après 16 ans passés dans l’industrie à rêver d’être dehors, m’y voila. Cela fait 18 ans que je suis accompagnatrice en montagne et que je partage mon temps entre cette activité et des voyages au long cours à vélo, à pied, à skis… Je suis également auteure.