Test tente Hilleberg Anjan 2 GT

Test de la tente Hilleberg Anjan 2 GT

L’Anjan 2 GT de la marque Hilleberg fait partie de la collection « Yellow label » qui regroupe des tentes 3 saisons ultralégères sans sacrifier le confort. L’Anjan 2 GT est la version avec la grande abside. Il existe également l’Anjan 2 avec un vestibule plus réduit. On retrouve aussi dans cette collection la tente Niak déjà testé sur I-Trekkings.

Pour mon trek et mon voyage sur les hauts plateaux du Finnmark en Norvège, je cherchais une tente légère avec un grand vestibule car la météo peut être capricieuse dans ces contrées. Et j’ai eu bien raison. J’explique pourquoi dans le test.

Qualité de fabrication

Ce n’est pas la première tente Hilleberg que je teste. J’avais déjà testé le modèle 4 saisons Nallo 2 GT par le passé. L’Anjan 2 GT confirme ce que je pensais déjà de la marque. La qualité est tout simplement excellente.

Tous les matériaux utilisés correspondent à ce qui se fait de mieux sur le marché : tissu Kerlon 1000 en nylon Ripstop 20 deniers siliconé sur les 2 faces pour le double-toit, nylon Ripstop 20 deniers, traité DWR 30g/m² pour ma toile intérieure et nylon 50 deniers enduit polyuréthane 75g/m² pour le tapis de sol. Côté piquets et arceaux, c’est le top également.

Praticabilité

L’Anjan 2 GT se monte très facilement et rapidement car le double-toit et la toile intérieure sont solidaires. De cette façon lorsqu’il faut monter la tente sous la pluie, on évite de mouiller l’intérieur. On peut cependant les utiliser séparément ou seul pour avoir un abri plus léger en cas de conditions météorologiques favorables. Lors de mon test, j’avais aussi le footprint que je conseille aussi pour protéger le tapis de sol contre l’abrasion. Il coûte 75 € et peut aussi se solidariser avec le double-toit et la toile intérieure pour faciliter le montage de la tente. Petite précision, il couvre uniquement la partie de la toile intérieure, pas le vestibule. Les 3 arceaux s’emboitent facilement dans les fourreaux et le plus petit se reconnaît facilement grâce à un code couleur (rouge). Le plus long en réalité est de planter les 16 piquets mais au final à deux il faut 3/5 minutes pour planter la tente selon la facilité à planter les piquets dans le sol et la force du vent.

L’énorme avantage de l’Anjan 2 GT est son volume : 2,8 m² pour l’intérieur de la tente et 2,4m² pour le vestibule. On peut se changer assis et à deux à l’intérieur avec le sac à dos dans le vestibule, c’est juste un palace y compris pour les grand gabarits. Je voulais un grand vestibule pour pouvoir faire la popote en bivouac en cas de pluie. Pendant le trek, nous avons eu la pluie à tous les dîners. Le vestibule s’est révélé alors ultra confortable pour à la fois y ranger les deux sacs à dos et préparer les plats lyophilisés. En Norvège, nous n’avons jamais eu de souci pour trouver un lieu de bivouac mais sur des terrains caillouteux les 4m10 de la tente pourraient éventuellement poser quelques problèmes.

La porte de la toile intérieure est pleine sur le bas sur environ 25% de sa surface et en mesh sur la partie supérieure. C’est un bon compromis qui permet d’empêcher au vent de s’infiltrer tout en offrant un poids contenu et une bonne isolation.
L’intérieur comporte aussi deux poches d’un volume suffisant sans être excessif.

Résistance au vent

Le vent a été régulier en Laponie, quotidien même avec des puissances assez variées allant jusqu’à force 6 (environ 50 km/heure). Pas la grosse tempête mais déjà de quoi mettre la tente à l’épreuve. Et je dois dire que l’Anjan 2 GT a biente tenu face au vent. Sa forme en tunnel est bien adaptée si la tente est dans le sens du vent, un peu moins si le vent est de côté mais les haubans au nombre de six et à double attache permettent de garder une excellente stabilité. En cas de vent de côté, on peut aussi améliorer la stabilité en jouant sur les tensions du double-toit, ce qui permet d’abaisser la toile extérieure sur le côté où le vent fouette la tente.

Imperméabilité

La pluie, nous en avons eu. Tous les jours ou presque. Alors de ce côté-là, on l’a bien testé l’Anjan 2 GT.

La toile extérieure résiste à une colonne d’eau de 2000 mm alors que le tapis de sol à une colonne d’eau de 5 000 m. Jamais nous n’avons eu à déplorer d’infiltration à une exception près où quelques gouttes d’eau ont percé la toile à hauteur du bas des jambes là où la toile intérieure est en mesh et pas pleine. Cela été dû à un mauvais montage de la tente, en particulier parce que nous n’avions pas assez tendu le tapis de sol. Résultat, avec le vent, les toiles extérieures et intérieures qui se touchaient fréquemment ont fini par se collaient pendant la nuit et ont laissé quelques gouttes d’eau entrer.

Ventilation et isolation

L’Anjan 2 GT est assez similaire dans sa conception à la Nallo 2 GT mais une chose qui les différencie bien est la hauteur au sol du double-toit. Celui-ci ne descend pas jusqu’au sol comme pour une tente 4 saisons. Cela assure une meilleure ventilation. Pas besoin donc comme sur la Nallo d’y ajouter des pigeonnières pour ventiler la tente. Par temps beau et chaud, on peut même rouler l’avant et l’arrière du double-toit pour améliorer la circulation de l’air. Bien sûr, je ne l’ai pas fait en Norvège même si un matin cela aurait été appréciable compte-tenu de la présence de la rosée et du soleil qui tapait sur la tente. En dehors de cette fois là, la condensation était inexistante ou minime.

La toile intérieure est pleine au ¾. Elle dispose d’une fenêtre en mesh à hauteur des jambes et d’une porte elle aussi en mesh sur sa partie supérieure (comme déjà énoncé avant). C’est un bon compromis ventilation/isolation.

Le tapis de sol remonte haut sur les parois de la tente intérieure. Cela permet une meilleure isolation contre le froid et une meilleure protection contre la pluie.

Grégory ROHART

Fondateur d’I-Trekkings et des blogs I-Voyages et My Wildlife, j’apprécie le rythme lent de la marche et des activités outdoor non motorisés pour découvrir des territoires montagneux et désertiques, observer la faune sauvage et rencontrer les populations locales. Je marche aussi bien seul, qu’entre amis ou avec des agences françaises ou locales. J’accompagne également des voyages photo animaliers qui associent le plaisir d’être dans la nature et l’apprentissage ou le perfectionnement de la photographie animalière.