Test de la veste Arc’teryx Nuclei AR sur le terrain
Etonnante, cette nouvelle création Arc’teryx. A plus d’un titre. D’abord parce que la Nuclei AR ne correspond pas à l’image que l’on se fait habituellement d’une veste technique. Elle est faite d’un tissu brillant et léger, presque soyeux, qui lui donne une allure délicate. Les apparences sont trompeuses, me suis-je dit par la suite. Et surtout parce qu’elle est à l’aise dans la plupart des situations. Car, autant le préciser d’emblée, j’ai été conquis par cette veste. Je ne suis pas le seul puisqu’elle a remporté plusieurs distinctions, dont le Desnivel Gear Award d’argent.
Durant l’hiver, j’ai eu la chance d’enchainer plusieurs virées à la neige comportant souvent plusieurs activités : raquettes, ski de fond, ski de rando… Me paraissant si légère, la Nuclei AR sera-t-elle à la hauteur, me suis-je demandé avant de partir ? Si j’avais pris soin de m’enquérir de la signification des deux lettres AR qui accompagnent le nom de la veste, mes doutes auraient été dissipés. Avec ce sigle, Arc’teryx garantit « de hautes performances pour rendre le vêtement utilisable toute l’année ».
De fait, la finition est soignée : micro-coutures soudées, une capuche facilement réglable avec une visière semi-rigide, des poches pratiques dont une, intérieure, suffisamment grande pour accepter un masque. La doublure est en Coreloft, l’isolant synthétique développé par la marque canadienne, qui a un excellent rapport volume/chaleur.
J’en ai fait l’expérience lors d’une succession de sorties, et notamment des randonnées en raquettes à neige, durant une semaine dans le sud ouest de la Bulgarie. Un fort vent, continu et glacial, a rendu difficiles les deux premiers jours. Ils se déroulaient dans le parc naturel de Vitosha puis dans le massif du Rila, à environ 1 800 m d’altitude. Au point que le guide a jugé préférable de réduire les pauses au minimum. Le repas, par exemple, a été avalé debout et sans trainer une minute de plus que nécessaire.
Dans ma Nuclei AR d’un orange flashy, je me suis senti comme dans un cocon, parfaitement à l’abri. Le tissu en Windstopper est très efficace. Les premières heures, je me contentais d’un bonnet sur la tête. Mais le vent était tel que j’ai changé d’avis. Une fois la capuche ajustée –ce qui se fait facilement tant à l’arrière que sur les côtés, sans ôter les gants– la protection est totale. Avec ce blizzard cinglant, j’ai apprécié.
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La veste descend bas sur les fesses, ce qui évite de laisser les reins à l’air lorsque l’on se contorsionne. Par exemple, en escaladant un groupe de rochers. Sans être large, la coupe de la Nuclei est cependant suffisamment ample pour pouvoir porter une couche intermédiaire. En ce qui me concerne, j’ai souvent mis une doudoune légère en-dessous. Plutôt à titre préventif que par réelle nécessité. Une fois lancé dans la rando, je l’ai presque toujours ôtée : en activité, la Nuclei AR seule suffit sans problème. Il faut vraiment que les températures plongent pour en avoir besoin. Par ailleurs, la respirabilité est très correcte : la transpiration s’évacue de manière satisfaisante.
Sous la pluie –car il y en a eu aussi durant ce séjour bulgare– la veste se défend plus que bien. C’est simple : après avoir été arrosé pendant deux bonnes heures, rien n’est passé, aucune sensation d’humidité. En fait, sous des dehors sages, la Nuclei AR cache bien son jeu et il est difficile de la prendre en défaut. Je l’ai même utilisée pour faire du ski alpin, à plusieurs reprises, et je n’ai pas eu à le regretter. La protection reste parfaite. Je ne me suis pas fait trop de souci pour la veste elle-même, en cas de chute. Car à plusieurs reprises j’ai constaté qu’elle est plutôt résistante et ne craint guère les petits accrocs.
Durant d’autres voyages, j’ai eu l’occasion de l’utiliser pour faire du ski de rando ainsi que du ski de fond. Là encore, je m’en suis félicité. Légère et confortable, elle accompagne bien les mouvements. Lorsque l’effort est tel qui n’est plus besoin de veste, la Nuclei AR se range dans son sac de compression. Peu encombrant, ce petit boudin d’environ 25 cm de long se glisse dans le sac à dos ou s’accroche tout simplement à la ceinture.
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Mon avis
La veste Nuclei AR d’Arc’teryx est confortable, légère et offre une excellente protection contre les intempéries. Elle est bien adaptée aux activités outdoor en hiver et durant les saisons intermédiaires, notamment la randonnée et la raquette à neige, le ski de rando, la grimpe et l’alpinisme.
Journaliste professionnel venant de la presse régionale, j’ai toujours aimé bouger. Au fil de mes pérégrinations, j’ai découvert le voyage à pied et à vélo, que j’apprécie énormément l’un comme l’autre. Et plus j’en fais, plus j’en redemande !