Test veste imperméable Quechua MH500

La veste imperméable est un des éléments les plus importants de l’équipement du randonneur. Elle doit l’abriter de la pluie, mais également du vent fort, en n’entravant pas les mouvements. Lorsqu’elle n’est pas utilisée, elle doit se faire oublier, et ne pas peser trop lourd dans le sac à dos, ni prendre trop de place. Les modèles les plus techniques sont équipés d’une “membrane”, à la fois respirante et imperméable, collée entre le tissu externe et la doublure, ce sont les vestes 3 couches. Les randonneurs les plus engagés y consacrent un budget significatif, les prix s’échelonnant entre 300 et plus de 700 euros ! Alors j’avoue que quand on m’a proposé de tester la veste imperméable Quechua MH500, produite par Decathlon, et vendue 80 euros, ma curiosité a été piquée. Quelles allaient être ses performances ? Sa durabilité ? Quelles étaient ses limites par rapport à des modèles presque dix fois plus chers ?

Premières impressions

Je reçois ma veste imperméable randonnée Quechua MH500 dans un carton, sans sac plastique. La réduction des emballages fait partie des expérimentations de Decathlon, un geste à saluer. Le modèle reçu est sobre, gris anthracite. Les amateurs de plus de contraste pourront choisir le bleu foncé / gris tempête et ceux recherchant des couleurs vives le jaune curry / miel. Une étiquette “écodesign” attire mon attention et m’incite à jeter un œil sur le site de la marque pour savoir exactement de quoi il retourne. “Nous réduisons nos émissions de CO2 de 31% par rapport au modèle précédent” affiche la page consacrée à la veste. Une avancée d’autant plus intéressante que la veste imperméable randonnée Quechua MH500 affiche une empreinte de 26,83 kg de CO2e contre 30,7 pour la moyenne de ce type de produits. Ce n’est pas parfait et la note environnementale de C (sur une échelle de A à E) montre qu’il reste encore beaucoup à faire. Mais cela montre aussi une vraie démarche de transparence et de recherche d’amélioration. Le choix de la membrane est également intéressant du point de vue environnemental puisqu’il s’agit d’une membrane polyuréthane, sans PFC.

Les performances d’étanchéité sont annoncées à 15000 mm Schrembers. C’est bien loin des performances théoriques des Gore-tex – mais comme nous l’évoquions dans nos conseils pour choisir sa membrane Gore-tex, il y a de nombreux facteurs qui rentrent en compte en matière d’imperméabilité, pas seulement les performances de la membrane. Côté respirabilité, les performances de la veste imperméable de randonnée Quechua MH500 sont parmi les meilleures. Sa membrane affiche une RET de 6 et les zips sous les bras devraient offrir une ventilation renforcée. Les tissus externes sont en polyamide, la plus résistante des fibres synthétiques, tandis que le polyester a été choisi pour sa douceur et souplesse pour l’intérieur. Nous n’avons malheureusement pas d’information sur le grammage des tissus utilisés, ce qui nous auraient informé sur leur résistance aux frottements et à l’usure. Avec 13% d’élasthanne, les tissus sont souples et accompagnent facilement les mouvements. Un cordon élastique permet le serrage du bas de veste tandis qu’une capuche profonde, à visière semi-rigide apporte une bonne protection de la tête. La veste possède 2 grandes poches mains zippées, 1 poche intérieure poitrine zippée et 1 poche intérieure. Enfin, je dois souligner que la qualité de fabrication est irréprochable.

La veste imperméable de randonnée Quechua MH500 sur le terrain

J’ai testé la veste Quechua MH500 à l’occasion de nombreuses randonnées à la journée ainsi que lors de deux randonnées itinérantes, l’une autour de la vallée du Drugeon, dans le Doubs (massif du Jura), et l’autre autour du Ventoux (Alpes) avec la montée au sommet par sa face Nord. Deux randonnées par temps froid et venteux, parfois humide. J’ai particulièrement apprécié la coupe de la veste, très confortable et qui permet d’ajouter, dessous, des couches isolantes sans être serré. Côté confort toujours, les tissus sont particulièrement souples, accompagnent bien les mouvements, y compris avec un sac à dos chargé du nécessaire de bivouac et un sac photo porté devant ! Les manches raglan (une seule pièce du haut de l’épaule jusqu’au poignet) contribuent également à cette sensation car elles offrent plus d’espace, une facilité d’enfilage accrue et suppriment les frottements de la bretelle de sac sur la couture du haut de la manche. A la pause les poches zippées, situées à hauteur idéale, permettent de protéger les mains du froid.

Du point de vue protection, j’ai beaucoup apprécié la capuche, facilement réglable grâce aux élastiques, bien couvrante et dont la visière rigide et les encoches latérales permettent de préserver la visibilité. Avec le col qui remonte haut on obtient une super protection des zones les plus sensibles du corps ! Ce sont des qualités précieuses au sommet du Ventoux, où des températures légèrement négatives associées à un vent de force 6 m’ont incité à bien fermer ma veste Quechua MH500, y compris l’élastique de bas de veste. Les conditions de test rencontrées, y compris une journée de pluie dense et continue, ne m’ont jamais permis de mettre en défaut l’imperméabilité. Il est vrai que, la veste étant neuve, sa déperlance est encore parfaite. Au chapitre de la respirabilité, la veste Quechua MH500 offre le meilleur. L’humidité du corps est bien évacuée et, quand la température a augmenté, au soleil de Provence, les grands zips sous les bras se sont avérés parfaits pour éviter de trop transpirer.

En fait, le seul bémol à ce tableau vient … quand on n’utilise pas la veste. Elle est en effet un peu plus lourde et plus volumineuse que d’autres modèles. Rien de rédhibitoire pour l’automne, l’hiver et le début de printemps car on porte la veste essentiellement sur soi. Mais ce sera un petit handicap en été quand elle passe le plus clair du temps en fond de sac.

Où acheter la veste Quechua MH500 ?

Mon avis sur la veste Quechua MH500

L'Oeil et la Plume

Reportages d’itinérances à pied, à la pagaie et à ski-pulka