Test veste imperméable Rab Latok Gtx

Quand il s’agit d’affronter les pires conditions météorologiques, la veste imperméable est un élément primordial pour le pratiquant d’activités outdoor. Elle est la troisième couche qui protège du vent et de l’humidité. Relisez nos conseils pour choisir sa membrane Gore-tex. J’ai testé la veste Rab Latok Goretex pendant 26 jours de trekkings au Pérou et pendant 15 jours d’expédition arctique à ski pulka ainsi que de nombreuses randonnées d’un weekend. Voici mon verdict.

Premières impressions

Je reçois ma veste Rab Latok Goretex en coloris “ascent red”. Elle existe en 5 autres teintes pour satisfaire tous les goûts. Ma première impression est celle d’une veste “conçue pour résister au pire”. Un côté “costaud” comme je n’en avais pas vu depuis longtemps. L’explication est à trouver du côté des matériaux utilisés, du polyamide tissé en 80 deniers pour les zones les plus soumises au frottement. Une membrane Goretex Pro 3 couches, la plus résistante, et l’emploi de de zips YKK AquaGuard reconnus pour leur résistance complètent la liste des matériaux les plus durables employés par Rab pour ce modèle. Malgré l’emploi de polyamide 40 deniers pour les zones les moins fragiles, on perd évidemment en souplesse par rapport à des modèles moins “extrêmes” mais ce n’est pas ce que l’on demande à ce type de veste.

La veste Rab Latok Gtx possède une coupe “regular” qui favorise la superposition des couches thermiques en dessous. Pour ma part, je mesure 182 cm pour 90 kg, épaules larges et la taille L me convient parfaitement. La veste descend bas sur le dos pour une bonne protection de la zone lombaire.

Côté accessoirisation on trouve une large capuche réglable par cordelette interne avec une visière rigide adaptable. La capuche est largement compatible avec le port d’un casque et sa profondeur ajustable par un cordon élastique facilement manipulable avec des moufles. Une astucieuse bande à velcro permet de bloquer la capuche roulée pour éviter qu’elle ne gêne quand on ne l’utilise pas. Le zip central, étanche, possède un rabat-tempête intérieur. Il monte haut et forme un col protecteur enveloppant le bas du visage. Des zips d’aération sous les bras sont bien évidemment de la partie. Les poignets sont réglables par bande velcro ajustable, compatible avec gants ou moufles. Deux poches externes permettent de protéger les mains, elles sont complétées par une poche Napoléon à zip vertical. A l’intérieur une poche zippée et une poche filet accueillent les accessoires les plus précieux. Enfin, on notera que les tissus de la veste Rab Latok Gore-tex sont fabriqués à partir de 100% de matériaux recyclés.

La veste Rab Latok sur le terrain

Deuxième jour sur notre tour de la cordillère Huayhuash. Nous atteignons notre bivouac surplombant la Laguna Carhuacocha, en belvédère du Siula Grande après une longue étape humide et ventée. Les averses mêlant pluie et neige se sont succédées toute la journée durant, sans parvenir à mettre l’étanchéité de ma veste Rab Latok Gore-tex en défaut. La capuche bien enveloppante, le col montant haut et le dos couvrant bien les reins me protègent des rafales glaciales descendant des glaciers proches. Profitant de la moindre accalmie pour ouvrir les zips, central et sous les bras, j’arrive à bien gérer la ventilation et éviter l’accumulation d’humidité à l’intérieur. La relative rigidité des matériaux ne se traduit pas par de l’inconfort et la veste accompagne parfaitement les mouvements, que se soit en marchant ou en bougeant les bras.

Dernier jour de notre tour de la cordillère Huayhuash. Parti de bon matin, je sens la température monter peu à peu et la chaleur me regagner enfin. Réduisant un peu l’intensité de l’effort plutôt que de retirer la veste, je savoure cette sensation, confiant dans la respirabilité de ma veste Rab Latok Gore-tex. Un subtile dosage mais qui m’évite de m’exposer au gel matinal. Côté protection du vent, imperméabilité, respirabilité et aérations, c’est vraiment le sans faute !

Quelques mois plus tard, sur le glacier Edvardbreen , côte Est du Spitzberg. Après quatre jours avec des températures ressenties flirtant autour des -35°C, le thermomètre est remonté autour des -20°C. Mais c’est un froid humide, mordant et pénétrant. Je tracte ma pulka habillé d’un t-shirt thermique, de ma polaire Rab Powerstretch pro et d’une micro-doudoune Rab zero G. La veste constitue le dernier rempart contre le vent et les vapeurs de respiration instantanément transformées en givre par le froid. La coupe ample de la veste permet de superposer ces couches sans le sentiment d’être engoncé, plutôt agréable dans cet environnement où le confort n’est pas chose courante. Je profite des larges poches situées à l’intérieur de la veste pour préserver mes huit batteries photos et deux batteries de drone. Un abri relatif puisque zip central parfaitement remonté, l’intérieur de la veste reste néanmoins gelé, au sens propre du terme puisque l’humidité corporelle se transforme aussitôt en glace. Les larges manches viennent épouser les moufles et le serrage élastiqué de bas de veste empêche les entrées de vent glacial. La protection est encore ici optimale et la modularité offerte par les zips d’aération permet de ne jamais avoir trop chaud. En Arctique, il est primordial de conserver un léger inconfort de froid car la sueur provoque immédiatement un refroidissement du corps.

A l’heure de la fin de notre “expé” vient le temps du bilan de la solidité et résistance de ma veste Rab Latok Goretex. Elle a été portée durant 8 mois dont 22 jours de trekkings au Perou, avec un sac de 14 kilos sur le dos et deux semaines en Arctique avec un baudrier de pulka sur le dos et un sac photo en harnais sur poitrine. Ce sont des configurations où les frottements sont maximums. Pourtant pas la moindre trace d’usure. Il en est de même sur les bandes d’étanchéité qui malgré frottements et températures extrêmes n’ont pas bougé d’un millimètre ! Là encore, la veste Rab Latok Gore-tex remplit toutes ses promesses. C’est un sans faute absolu et un véritable coup de cœur pour ces usages très exigeants.

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Mise à jour le : 28 octobre 2024 9 09 17 min

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Reportages d’itinérances à pied, à la pagaie et à ski-pulka